Culture

C’est sur le parvis de notre beau théâtre, avec en toile de fond les magnifiques décorations de Noël inaugurées le lendemain, qu’a eu lieu, vendredi 22 novembre la cérémonie de remise des Charter Awards, récompensant à point nommé les efforts faits pour faciliter l’expulsion le plus rapidement et le plus loin possible des étrangers en situation irrégulière, attirés par nos prestations sociales et nos chalets de Noël.

Le 25 novembre 1911, voilà exactement 113 ans, le révolutionnaire mexicain Émiliano Zapata publie un généreux programme de réforme agraire, le « Plan de Ayala ».

Le 18 novembre 1907, voilà exactement 117 ans, naît au bord de la mer, à Siboney près de Santiago de Cuba, Máximo Francisco Repilado Muñoz. Vous le connaissez ? non ? C'est vrai qu'il est plus connu sous le nom de Compay Segundo. Toujours pas ? Alors écoutez la chanson Chan, chan.

Le 4 Novembre 1982, voilà exactement 39 ans, Jacques Tati, réalisateur et acteur, s'éteint à Paris. On peut le considérer comme le plus grand créateur comique du cinéma français

La 7e édition du festival « L’espoir s’invite » à la Cosmopolithèque (les 18,19 et 20 octobre 2024) a été un exemple de convivialité, solidarité et alternance bien dosée entre moments sérieux et joyeux !

Le 28 octobre 1886, voilà exactement 135 ans, «La Liberté éclairant le monde» est inaugurée dans la liesse, à l'entrée du port de New York, par le président des États-Unis Stephen Grover Cleveland.

Le 21 octobre 1833, voilà exactement 191 ans, Alfred Nobel voyait le jour à Stockholm en Suède. Ses parents sont des aventuriers qui fabriquent et vendent déjà des explosifs et des bateaux de guerre.

Le 14 octobre 1990, voilà exactement 34 ans, Leonard Bernstein, compositeur, chef d'orchestre et  pianiste américain disparaît à New York.

Dans son livre « Le prophète rouge » Julie Pagis chercheuse en science politique nous plonge dans la descente aux enfers d’un groupe de militants maoïstes des années 1970

Le 7 octobre 1950, voilà exactement 74 ans, l'armée chinoise pénètre au Tibet. Devant les 30000 soldats chinois, les troupes locales s'enfuient sans presque combattre.

10 articles et entretiens avec l’auteur, publiés dans diverses revues entre 2014 et 2023, sur la question : « Est-ce qu’on a la possibilité de refuser la “5 G” (et toute évolution de l’informatique), au regard des gains et des pertes ? »

Le 30 septembre 1955, voilà exactement, 69 ans, en Californie, un jeune homme de 24 ans se tue au volant de sa Porsche. Il a pour nom James Dean.

Le 23 septembre 1954, voilà exactement 67 ans, Georges Brassens triomphe à l'Olympia. Il a 33 ans. Nous connaissons tous Georges Brassens surtout dans l'Hérault.

Le 16 septembre 1936, voilà exactement 88 ans, Le Pourquoi pas ? sombre en Islande après douze heures de tempête.

Le 9 septembre 1901, voilà exactement 123 ans, disparaît Henri de Toulouse-Lautrec au château de Malormé en Gironde. Il n'a que 37 ans !

Hô Chi Minh, de son vrai nom Nguyên Tat Thanh ou Nguyên Ai Quôc, est le fondateur du Viêt Nam moderne.

Depuis plus de 5 ans (de 2019 à fin 2023), Basel Adra, un jeune activiste palestinien originaire de Cisjordanie filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse leurs habitants. 

Mêlant Histoire, Art et réflexions philosophiques, ce film donne la parole à des anthropologues (dont Claude Lévi-Strauss, grâce aux archives de l’INA), des écologues, des archéologues.

Le livre s’ouvre sur la lettre d’un Martien à Elon Musk qui incarne la religion « Cyborg » et la foi absolue dans la toute-puissance des ordinateurs.

Le 24 juin 1935, voilà exactement 86 ans, l'avion dans lequel voyage Carlos Gardel s'écrase près de Medellin en Colombie. Il est au sommet de sa gloire et incarne de façon indiscutable le tango.

Le 17 juin 1953, voilà exactement 71 ans, trois mois seulement après la mort de Staline, une insurrection ouvrière éclate à Berlin-Est.

Matthieu Amiech - Éd. La Lenteur, 2024, 40 p. disponible à prix libre.

Le samedi 10 juin 1944, à 8 heures du matin, voilà exactement 80 ans, c'est sans méfiance particulière que les habitants d'Oradour-sur-Glane voient des chenillettes chargées de soldats allemands pénétrer dans le village et s'y arrêter.

Le 3 juin 1875, voilà exactement 149 ans, Georges Bizet meurt subitement suite à un refroidissement après un bain dans la Seine, à Bougival. Il a 37 ans !

Dans la collection « Métissages » dont il est le directeur de publication, Claude Llena pose une question d’actualité : comment saisir les évolutions migratoires du monde contemporain ?

Le «Black Baleti» c’est la fusion de la musique africaine et du bal languedocien.

À travers ces conférences sur l’évolution de l’écrit (du manuscrit à l’imprimerie), des arts picturaux, de la photographie et de l’architecture, l’auteur examine la position du créateur.

Cette rubrique évoque le destin et l’histoire d’une chanson qui plus de 150 ans après sa création reste dans l’idéal collectif la fusion de l’amour et de la révolution.

Le 6 mai 1940, voilà exactement 84 ans, John Steinbeck reçoit le prix Pulitzer pour son roman Les Raisins de la colère publié un an plus tôt !

À vingt-sept ans, Steinbeck se lance dans la littérature historique ou régionaliste sans rencontrer un grand succès. À trente-trois ans, il accède à une notoriété locale avec Tortilla Flat, et remporte son premier prix littéraire. Sa  plume se fait plus critique avec Des souris et des hommes et En un combat douteux. Mais c’est avec Les Raisins de la colère qu’il s’attire l’hostilité d’une partie de ses compatriotes. Steinbeck a bien conscience de l’aspect révolutionnaire de son roman si bien qu’il demande à son éditeur un tirage limité. La presse se déchaîne contre l’ouvrage considéré comme un pamphlet communiste, elle lui reproche son style vulgaire et ses prises de position socialistes. Le livre est interdit dans plusieurs villes de Californie. Malgré cette opposition, le récit connaît le succès. L'intrigue se déroule pendant la Grande Dépression en pleine crise économique de 1929 et le lecteur suit les aventures d'une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l'Oklahoma à cause de la sècheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Alors que la situation est quasiment désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d'autres habitants de l'Oklahoma, à la recherche d'une terre, de travail et de dignité.

Un an plus tard, le livre est adapté au cinéma par John Ford avec Henry Fonda en un film qui sera récompensé de plusieurs Oscars.

Il est certain que ce récit géographiquement et socialement typé a rencontré un succès planétaire grâce à la fascination pour le septième art et aux images de John Ford qui l’ont popularisé en dehors de son aire naturelle. Cependant, l’humanité du projet, son symbolisme et son inscription dans des mythes bibliques ont fortement contribué à l’inscrire comme un classique de la littérature américaine et mondiale.

Les sources de son inspiration sont évidemment autobiographiques.
John Steinbeck est né en 1902 à Salinas, en Californie. Il a passé sa jeunesse  dans cette vallée rurale productrice de fruits et légumes. Il a très tôt été marqué par les rythmes agricoles et par les beautés de la nature. Après des études au lycée, il suit des cours de biologie à l’université de Stanford, de 1920 à 1925, tout en louant ses services comme ouvrier de ranch et ramasseur de fruits. La plupart de ses romans se réfèrent à cette expérience du travail de la terre.

Mais son inspiration est aussi liée aux conditions historiques et économiques de l'époque. Alors que l’économie américaine voit sa capacité de production grimper et devenir bien supérieure à la demande des consommateurs, les bénéfices des entreprises s’écroulent, si bien que les investisseurs cherchent à liquider leurs actions dans le capital de ces sociétés. C'est le Krach boursier ! Du 24 au 29 octobre 1929, la Bourse perd 25 %. L’onde de choc va se propager peu à peu à l’économie mondiale. Cet événement va marquer le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXe siècle.

Il va en résulter d'énormes pertes financières, une crise de confiance durable à l’égard du système boursier et bancaire qui vont affecter la consommation et les investissements. Les faillites d’entreprise se multiplient par suite de difficultés de trésorerie. La conséquence immédiate est une hausse brutale du chômage qui est multiplié par 10 de 1929 à 1933. Cette récession va durer jusqu’à l’entrée en guerre des États-Unis dans le Second conflit mondial.

Alors que sévit la Grande Dépression, une partie du Middle-West est frappée pendant une dizaine d’années par des tempêtes de poussière. Les grandes plaines, cœur agricole des États-Unis, voient leurs récoltes détruites, leurs terres érodées. Privés de ressources, leur matériel et leurs habitations ensevelis sous des couches de fines particules, les fermiers ruinés et affamés prennent par milliers la route de l’Ouest vers la Californie. Ce sont près de trois millions de personnes qui sont obligées de quitter leurs terres. Les États d’Oklahoma et d’Arkansas ont fourni les plus gros contingents de ceux qu’on a surnommés respectivement Okies et Arkies.

Pour Steinbeck, le monde se divise alors en deux parties : les exploiteurs et les exploités
La terre appartient à quelques gros propriétaires et surtout à des sociétés anonymes ou des banques. Tous veulent obtenir de gros bénéfices. Ils représentent le monde des « doigts aux chairs molles » celles qui ne se livrent pas aux travaux manuels, qui ne s’endurcissent pas au contact de la réalité. C’est un monde froid, distant, impitoyable qui obéit aux « mathématiques . Les métayers sont devenus un obstacle à ses profits. En effet le regroupement des terres permet la mécanisation, la division du nombre des exploitants par « douze à quinze ". De plus les salaires, et non une part des récoltes, rémunéreront les travaux agricoles. Cette logique financière à court terme crée un séisme économique en engendrant un chômage massif.
Steinbeck a des mots très durs pour qualifier le crime à l’égard de la terre-mère perpétré par l’esprit dévoyé de la banque. Il dénonce le « viol méthodique », le « viol sans passion » par les tracteurs livrés à eux-mêmes. Pire, la récolte résultante n’a plus de parents humains. « La terre accouchait avec les fers et mourait peu à peu sous le fer ; car elle n’était ni aimée, ni haïe, elle n’était l’objet ni de prières, ni de malédictions. » dit-il
La paupérisation des familles des agriculteurs enfante un drame humanitaire. Steinbeck le nomme à plusieurs reprises le « monstre », création humaine qui a échappé au contrôle des hommes, idole renvoyant sans doute à ces divinités qui réclamaient leur tribut de chair humaine. Steinbeck souligne que ce sont les propres fils des paysans qui sont passés au service du « monstre » et qui, par attrait de l’argent, commettent ces meurtres rituels.
En face, un monde rural pitoyable. L’exploitation des terres est confiée à des métayers qui apportent leur travail contre la libre disposition d’une partie de la récolte. Ces fermiers développent une logique simpliste et affective qui voudrait que la terre appartienne à ceux qui l’occupent et la mettent en valeur. Ils s’appuient sur les liens charnels patiemment tissés avec le sol sur lequel ils vivent. « C’est ça qui fait qu’elle est à nous… d’y être nés, d’y avoir travaillé, d’y être enterrés. C’est ça qui donne le droit de propriété, non pas un papier avec des chiffres dessus. » écrit Steinbeck.  Ils assistent, impuissants et le cœur navré, à la destruction de leur maisons sans savoir à qui faire payer le forfait.
Pourtant on voit se développer  dans le roman le thème du groupe  et au-delà de la fraternité humaine  par opposition à un individualisme étriqué!  La référence du Déluge  qu'on trouve à la fin du roman dit bien la puissance grandissante  à la fois terrible et exaltante de cette masse où se dessinent  les premiers signes du mouvement.
Steinbeck reçoit, pour ce roman,  le prestigieux prix Pulitzer ce 6 mai 1940.

 D'autres romans suivront et en particulier A l'est d'Eden en 1952, le dernier grand livre de Steinbeck. Fin de carrière décevante même s'il reçoit un prix Nobel de littérature contesté en 1962.

Il s'éteint à New York le 20 décembre 1968.

Ce jour-là s'ouvrait à Paris le congrès de la SFIO qui allait donner naissance au Parti Socialiste, auteur avec d'autres formations politiques de gauche  d'une nouvelle version des "raisons de la colère" !

mais c'est une autre histoire !

Depuis des années le Conseil départemental de l’Hérault avait mis en place un centre de ressources en matériel scénique permettant aux troupes ou aux organisateurs de petits festivals de trouver des équipements à moindre coût.

Le 29 avril 1980, voilà exactement 44 ans, Alfred Hitchcock, gagné par la paralysie, meurt sur le plateau de tournage de son dernier film The short night resté inachevé.

Il fait partie de ce cercle restreint de ceux qui ont réussi à effrayer l'Amérique et ils ne sont pas très nombreux.

Le 22 avril 1915, voilà exactement 109 ans, près du village flamand de Langemarck, au Nord d'Ypres, vers 17 heures, dans une légère brise d'est,  les Allemands emploient pour la première fois du gaz asphyxiant contre les Français et les Britanniques..

Le 15 avril 1912, voilà exactement 112 ans, Le Titanic sombre au cours de son premier voyage. C'est la catastrophe maritime la plus médiatique de tous les temps. Ce naufrage met fin  à la traversée inaugurale qui devait relier Southampton à New York.

Le 8 avril 1973, voilà exactement 51 ans, Pablo Picasso s'éteint à Mougins à l'âge  de 91 ans.  L'enfant, né le 25 octobre 1881 à Malaga, en Andalousie, au sud-est de l'Espagne, a voulu imiter son père, décorateur de salles à manger, qui arrêta de peindre lorsqu'il prit conscience du talent de son fils. Avant même de savoir marcher, le petit Pablo s'agrippe à son crayon.

À bout de souffle, notre système agroalimentaire remodelé après 1945 entraine baisse de fertilité, gâchis alimentaire (estimé à 1/3 des quantités produites), sécheresses, gels tardifs, prolifération de ravageurs…

 

  « Sans emploi, mais pas sans travail »

La formule en étonne beaucoup tant la différence n’est pas forcément évidente. Pour un salarié les deux notions se confondent, pour une personne sans emploi, la différence est flagrante.

Tous ceux qui ont été interrogés considèrent qu’ils travaillent mais ils reçoivent une allocation du RSA car ils ne sont pas salariés donc considérés comme sans emploi. La réflexion vient de leur analyse de l’environnement social, professionnel, culturel dans lesquels ils évoluent et le constat est net : aux yeux de la société, ils n’ont pas d’emploi, donc pas de travail, donc ils sont une charge pour la société.

Déconstruire ce processus est, avec la notion Emploi/Travail, une des thématiques du film. S’y ajoute les problématiques spécifiques à chacun : difficulté de parole, problème de santé, de mobilité, les fins de mois précaires et le regard de l’autre souvent difficile à surmonter. Toutes les personnes rencontrées se révèlent lucides, sur elles, sur le monde du travail, sur le dispositif RSA. S’y ajoutent les réflexions d’un sociologue, spécialiste des problèmes de réinsertion et de chômage.

Face à ces prises de paroles, face à ces rencontres souvent émouvantes, toujours sincères, le parti pris du montage sera celui de la sobriété. La meilleure façon de rendre hommage à toutes ces personnes qui ont eu des accidents de parcours est de respecter leur parole, leurs hésitations, leurs convictions, leur humanité. Les personnes qui ont initié ce film et qui y participent prouvent par leur engagement qu’ils ne sont pas des charges mais bien des membres à part entière de la société dans laquelle ils évoluent.

Ce documentaire a été réalisé à l’initiative d’un groupe d’allocataires du RSA (Revenu de Solidarité Active). C’est en tant que citoyens qu’ils souhaitaient échanger et partager leurs expériences et leurs réflexions sur la situation dans laquelle ils vivent. La diffusion de ce documentaire (1h07) se fait dans le cadre de ciné-débats en présence de la réalisatrice et dans la mesure du possible de une ou deux personnes ayant participé au film.

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L'association "Le Passe-Miroir productions" a pour but, la défense de la création collective ou individuelle sur des bases éthiques et solidaires. Elle a pour devise une réflexion du cinéaste Ken Loach : Le cinéma peut agiter les consciences. L’association fonctionne en gestion collégiale

Le Passe-Miroir Productions

Col Fumat

34390 – Olargues

Contact : Françoise Marchand

Renseignements : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Si j’ai bien compris, il faut que l’Ukraine gagne la guerre, il en va de l’avenir de notre modèle démocratique et pour cela nous irons jusqu’à envoyer des troupes au sol, genre la garde meurt mais ne se rend pas.

Le 25 mars 1921, voilà exactement 103 ans, Simone Signoret de son vrai nom Simone Kaminker voit le jour à Wiesbaden en Allemagne.

Le 4 mars 1948, voilà exactement 76 ans, s'éteint à Ivry Sur seine Antonin Artaud à l'âge de 51 ans. Tout jeune quand il arrive à Paris, il se sent poète et se veut poète.

Dans le combat idéologique que mène le président de l'Agglomération, populiste, fondamentaliste et d'extrême droite, de Béziers-Méditerranée, la Mam tient une place de choix. Nous avions déjà consacré plusieurs articles (ici et ) à la médiathèque André Malraux, qui révélaient la mise en place d'une politique libérale en termes de ressources humaines et d'investissements. Aujourd'hui l'esprit de reconquête pèse sur la Mam.

Le 26 février 1885, voilà exactement 139 ans,  prend fin la conférence de Berlin sur l'Afrique. Considéré par les Européens comme une terre sans maître, l'immense continent noir est partagé comme une vulgaire tarte aux fruits ... sans que les fruits aient leur mot à dire.

Et Zouc avait raison, avec ses histoires de petites fourmis.

-        Et tu vas où ? Petite fourmi ! A l'école ?

-        Tu vas à l'école ? Et PAF !

            (Un temps)

-        A la guerre ?

-        Tu vas à la guerre ? Et PAF !

            817 jours, environ, bien sûr. Bien sûr mais quand même, 817. Entre 1960 et 1962.Quatre mois de classe en prépa chasseur alpin. Depuis les cigales en espadrilles jusqu'à Barcelonnette sur des skis.

-        Quatre mois de classe ?

-        Et PAF !

         Depuis Nissan-lez-Enserune jusqu'aux environs d'Oran. C'est toujours la France, mais quand même ! 817 jours à correspondre au quotidien : André Barthés à Monique Blasi, aller-retour, une fois par jour, leur prescription à eux deux, leur pharmacie. Encre, papier, timbre. Par 817 fois.

Et puis Monique Blasi en vient à Monique Barthés, quand André Barthés arrive pour l'été 62. Arrive car il revient, pas seul bien sûr, mais quand même pas avec tous.Fini l'Oranais, retour de l'Algérie. Et retour du Nissannais dans le Biterrois. Et viennent les noces. Puis arrive mon frère, quant à moi faut attendre un peu. J'ai toujours un peu tardé. André Barthés en vient en signature à Anbart. Ca peint. Il s'est fourni en tubes, pots de peinture, pinceaux, châssis, toile en rouleaux, clous de tapissiers...

         Entre le Canal du Midi et Béziers-Ville: les ateliers SNCF. Machoire 1.

Machoire 2 :l'atelier de peinture, entre Joë Bousquet, Henri Michaux, Gustave Roud, famille, jardin...

-        Jardin, c'est l'âme. Dans une autre langue bien sûr, mais quand même.Qui vient d'où ?

-        Et PAF !

            Une vie à l'étau, entre les machoires des ateliers. Des expositions, ici et ailleurs, même vers les villes du nord du pays, mais bien sûr quand même, ici, dans le Midi, le Rouge :

-        Ah ! Te voilà ! Et t'étais où, Midi Rouge ?

-        Et PAF !

         Années 70, Art cube, des peintres se regroupent en un groupe de peintres : Abad, Anbart, Baussan, Yvar Scot, Jomy, Davit et quelques autres.

            (Un temps)

            (Soit bredouillé, soit balbutié, soit babillé, soit les trois) :

            "ART CUBE, CA AVAIT DE LA GUEULE."

       Années 80, ah ! Zouc à la télé !

-        Et PAF !

-        PAF ?

-        Et re-PAF !

         " 817 gouttes d'encre sur ton absence " pour déplier une série de tableaux, depuis les années 2000, des tableaux qui ne sont plus signés, qui n'ont plus de noms à eux.

-        Non, pas de chacun pour soi !

-        Et PAF !

817, trois points de suspension, en bas à droite dans le coin des tableaux. 817, gardez votre maïs, les cartons resteront muets à l'appel de ce nombre. 817, trois points de suspension, c'est acrylique sur bois, avec papiers collés, tampons de la Poste. Des écritures à l'encre graphiées à la plume. Pour un peu de rénovation numérique. Merci pour elle.

Un texte de Nicolas Barthès

 

 

HUGOT – DESSINATEUR BD, PRESSE

Je m'appelle Hugot depuis que je suis petit et réponds de moins en moins à ce nom depuis que mon ouïe est petite.

Je dessine de la main droite des dessins de gauche et jamais de la main gauche des dessins de droite.

Mais mon œuvre est principalement consacrée à la Bandes Dessinée qui se lit de gauche à droite et de haut en bas de l'œil droit comme du gauche.

La particularité de mon style est qu'il n'est pas particulier--c'est-à-dire fait de particules--mais qu'il répond aux lois de la Relativité Générale, de la Cosmologie et de la Mécanique Quantique en ce sens que le regard que l'on porte sur lui dépend de la façon de l'observer--de bonne ou mauvaise humeur--et qu'il est truffé de Schtroumpfs noirs, de SupermamieNovas,de Naines Blanches et de constellations des Sept Nains.

Il est aussi influencé par la tectonique des plaques d'égouts ouvertes dans laquelle tombe le distrait, son gag préféré. 

De tempérament jovial mais parfois sujet à de terribles crises d'euphorie suivies de plongées profondes dans la joie de vivre, je surprends parfois par ma tendance à être primesautier et je dois le confesser, parfois, particulièrement agréable à vivre.

« Le travail de Fernand Soual s’élabore à partir de matériaux de récupération (affiches, papiers, cartons, fils de fer, colles...) qu’il transforme pour interroger notre rapport au présent dans un creuset où se mêlent art brut, art modeste et mises en situations toutes tournées vers la rencontre... » Texte de Rys

C’est par la peinture qu’ Yves Le Bris a commencé à s’exprimer dans le domaine artistique, avant de basculer vers la photographie, réalisant un travail à la limite de l’abstraction, synthèse entre la photo et le pictural. Abandonnant par obligation son vieux Nikon FM2 avec lequel, jusqu’en 2014, il composait ses « toiles » faites de détails, de couleurs, de reflets et d’eau, il a dû se résigner à passer au numérique, tout en continuant à ne travailler qu’à la prise de vue, jouant sur la vitesse, la profondeur de champ, la lumière, et pouvant passer de longues minutes à attendre le rayon qui va faire ressortir un éclat de couleur d’une flaque d’eau à marée basse.

Pour ses portraits, il met de côté la couleur qui imprègne son travail habituel, se recentrant sur les regards et les gestuelles : noir et blanc pour des photos de « reines de Bretagne » au festival des fêtes de Cornouilles de Quimper, sépia pour ses « portraits avec micro » saisis lors des enregistrements de l’émission Envie à Béziers. On lui reconnaît généralement un regard empreint de bienveillance.

Il a exposé à ARTNIM (foire d’Art contemporain de Nîmes) et lors du Forum des Arts actuels de Béziers en 2006, et a participé à plusieurs expositions collectives à Sète, Agde, et dans la région. Il a été un des créateurs de la galerie d’art associative Blend Art à Narbonne.

 

Après une solide formation à l’Ecole Nationale Supérieure  des Arts Décoratifs  de Strasbourg, en 2002, elle fait la connaissance de l’artiste italien Claudio  Parmiggiani, avec qui elle participera au montage de l’exposition «Sculptures d’ombres», au Musée Fabre de Montpellier. Claudio Parmiggiani fait partie de ces artistes qui ont eu beaucoup d’influence sur son travail.

Hantée par les questionnements liés au corps, au temps, à l’espace et à la mémoire, ses travaux prennent la forme d’installations in situ, cabinets de curiosités, gisants, moulages/modelages…

En 2010 elle devient professeur d’arts plastiques.

Plus tard, elle opère un glissement vers les techniques mixtes notamment avec le collage, le dessin et l’assemblage.

Inspirée par Matisse, l’art primitif, Kurt Schwitters et Parmiggiani, elle compose avec des couleurs en recherche d’équilibre pour nous emmener vers une cosmogonie personnelle, joyeuse et festive, teintée de délicatesse.

Imprégnée de l’univers chamanique qu’elle interprète, elle nous transmet aussi un message féministe.

Cécile de son surnom Cicil Blini a participé à de nombreuses expositions collectives à Strasbourg, Paris, Nice, Béziers, Agde, Genève, Bruxelles, Modène, Anvers, et Douala.

La peinture de Bernard Davit, a montré de façon permanente la préoccupation de représenter le corps humain. On peut y voir des personnages isolés ou en groupe, toujours en mouvement, traités à la limite de l’abstraction, qui nous montrent leurs aspirations profondes, leurs pudeurs, leurs colères, mais aussi leurs espoirs, leurs amours, leurs joies… 

La toile, par son graphisme et sa gamme colorée n’est pas sans évoquer une bande dessinée qui se serait allégée de son côté narratif pour se diriger vers plus d’universalité.

Claude ABAD vit et travaille à Béziers. Après des années passées au Mouvement d’Art Populaire, il crée avec d’autres amis peintres et plasticiens le mouvement Art Cube avec lequel il participe à des expositions, art dans la rue, installations etc… 

« La peinture silencieuse de C. ABAD : Certains tableaux de Claude ABAD déplacent le commentaire qu’un premier regard pourrait en donner. Ils ne sont jamais tout à fait dépouillés, au contraire, la peinture s’y présente comme une peau qui recouvre, retient et renvoie la lumière, offrant son grain et laissant à jour ça et là des déchirures. Lisse ou ansérine peau née d’une même teinte aux nuances d’ombres et de clartés où prennent place de petits surgissements, réserves d’éclats colorés, striés, à vif, issus  d’un travail antérieur pour créer un espace alors qu’ils viennent d’un autre temps. » Un texte de Georges Drano

« L’œuvre de Bruno Sellenet se trace aux contours des lignes de vie, des formes d’existence, des visages des absents comme des présents dont son trait, quel qu’en soit le support, en explore les aspects, les reflets, pour tout dire un univers où l’intime et le monde se rejoignent, à l’affût, à l’ouverture, également, vers la rencontre... » Texte de Rys

L’historienne Annette Wieviorka décrit ce que fut la construction idéologique de l’affiche rouge par la propagande nazie. Wieviorka nous dit que le groupe Manouchian n’a jamais existé structurellement. C’est une création de la propagande nazie qui visait à faire croire que la résistance armée était la résultante d’un corps étranger à la nation française.

Ces étrangers sélectionnés (les dix de l’affiche) étaient majoritairement juifs. Le moteur de la création de l’affiche rouge est la haine nazie des juifs. C’est cette haine qui visait comme l’écrit Aragon et le chante Ferré à provoquer la peur chez le passant qui la lisait. La réalité historique c’est qu’il existait des détachements FTP-MOI*dont le commandant militaire était Missak Manouchian.

Ces militants FTP-MOI étaient des militants communistes internationalistes, certains avaient combattu dans les brigades internationales pendant la guerre civile en Espagne. Il n’y avait pas de groupe Manouchian, il y avait des groupes FTP-MOI qui agissaient de manière coordonnée, mais isolée. C’est d’ailleurs 67 militants qui sont arrêtés par la milice et les nazis et pas seulement les 10 de l’affiche rouge.

En Panthéonisant le seul couple Manouchian, la macronie s’inscrit dans cette falsification historique. Elle gomme l’internationalisme qui était au cœur du combat des FTP-MOI. Ils ne sont pas « Mort pour la France », ils sont morts pour la révolution mondiale.

Ça Macron ne peut pas l’honorer.

Pire, cette Pantheonnisation est un piètre contre-feu à la loi immigration qui vient d’être votée avec le soutien du RN. RN, faut-il le rappeler qui est l’héritier du fascisme que combattaient Manouchian et ses camarades les armes à la main. Macron ferait mieux de contrôler la haine actuelle des étrangers propagée par ses nouveaux alliés.

Mais ça non plus il ne le fera pas.

Pour plus de précisions, je vous conseille la lecture du livre d’Annette Wieviorka « Anatomie de l’affiche rouge » paru aux éditions Seuil dans la collection « Libellé », 60 pages, 4,90 euros.

* Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) sont les unités de la Résistance communiste fondées en avril 1942