A l’heure où les violences sexistes et sexuelles sont au cœur de notre actualité et que la lutte contre celles-ci devait être une des causes nationales du gouvernement, nous ne pouvons plus nous contenter de paroles : nous attendons des actes et les moyens de les mettre en œuvre.
Les chiffres sont alarmant : 30% des salariées ont déjà été harcelées ou agressées sexuellement sur leur lieu de travail et 70 % de ces victimes n’en parlent pas à leur employeur de peur d’être contraintes à la démission. A travail égal, les femmes gagnent en moyenne 13,9 % de moins que les hommes, et elles sont davantage pénalisées dans leur carrière et à la retraite. La discrimination, au salaire, à l’embauche, sont aussi des violences.
La santé et la sécurité des travailleuses, comme des travailleurs font pourtant partie des obligations de l’employeur, qu’il soit privé ou public.
Le 12 avril, la France a ratifié la 190ème Convention de l'Organisation internationale du travail (OIT) contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail, sans que notre gouvernement n’ait pris la peine de rendre la législation française conforme à cette Convention internationale. Beaucoup de paroles, donc, et peu d’actes pour lutter contre ce fléau dont on s’aperçoit qu’il touche toutes les sphères de notre société, qu’elles soient collectives (entreprises, associations, club sportifs.…) ou privées.
Les Unions Locales CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA du biterrois ainsi que les associations et collectifs Les Rosies de Béziers, les Simones Veillent et Fierté Béziers qui font de ce combat une grande cause biterroise, appellent toutes et tous à les rejoindre lors d’un rassemblement qui aura lieu samedi 23 novembre 2024 à 15h sur le parvis du Théâtre à Béziers, afin d’affirmer ensemble que les violences sexuelles et sexistes ne sont pas une fatalité et que la honte doit changer de camp.