À l’instar de leur nouveau mentor, E. Macron, les Ménards semblent reprendre dans une version biterroi / biterroise le célèbre ni de gauche, ni de droite présidentiel. Chez eux, ce serait plutôt : ni de droite extrême, ni d’extrême droite. A l’usage des faits le ni / ni présidentiel s’est révélé être carrément à droite. Qu’en est-il du ni / ni Ménardien ?
Côté mairie le numéro d’équilibriste entamé depuis des mois par le maire de Béziers lasse y compris dans son camp. Naviguer entre Le Pen et Zemmour, entre Le Pen et Macron relève d’une régate en haute mer. Il faut tirer des bords et virer au plus près.
L’exercice est fatiguant, il peut durer quelques heures, mais pas plusieurs mois. Le risque avec le temps c’est chavirer ou couler.
D’autant plus que pour la régate des législatives 2022 les Ménards à la différence des législatives de 2017 n’ont pas écarté la concurrence et ne font pas la course seuls en tête.
En 2017 la future députée avait déblayé le terrain autour d’elle. Une large coalition la soutenait, Le RN lui déroulait un tapis brun, il n’y avait pas encore de ‘’Reconquête de l’occident chrétien ‘’à l’horizon de l’extrême droite.
Après 5 ans de pirouettes, la situation a bien changé et la députée en titre se retrouve entourée de challengers. A droite avec une Macroniste et une L.R, à l’extrême droite avec un tandem de Zemmouriens.
Pire si besoin était, son maire de mari à fait si fort qu’il a alimenté tout seul l’opposition : en tapant en bras raccourci sur la candidate L.R au conseil d’agglomération, en trainant dans la boue l’opposition Macroniste au conseil municipal, en prenant les élus de sa propre majorité pour des pots de fleurs décoratifs.
Robert à donc singulièrement compliqué la tache d’Emmanuelle. Là où il y avait absence d’opposition il y a pléthore de candidates.
Dans le pire du pire pour les Castor et Pollux biterrois l’unité s’est en plus réalisé à gauche au travers de l’accord NUPES (Une gauche biterroise qui jusqu’alors n’avait pas brillé par son sens des urgences locales.)
Est-ce la candidature d’une infirmière ? Est-ce l’accord national ? la donne a radicalement changé à gauche dans la sixième circonscription.
Pour commencer, toute la gauche biterroise est rassemblée sous l’étendard de la NUPES. Enfin, presque toutes, puisque le NPA soutient la NUPES sans y participer. Il est à noter que la section du P.S biterrois n’a pas voulu cautionner l’opération division de Mesquida et Delga au travers d’une candidature PS sur cette circonscription.
La Brutus de la gauche sera donc . . . Florence Brutus du PRG, soutient local de C. Delga et exécutrice des basses œuvres.
Les Ménards sont donc confrontés à une dynamique inversée par rapport à 2017. Le vent de l’unité souffle dans les voiles de la gauche alors que le vent de la division souffle dans les voiles de la droite et de l’extrême droite.
Cette brise de 2022 sera-t-elle suffisante pour porter la gauche au deuxième tour des législatives ? Pour battre la députée sortante ?
Rien n’est moins sûr !
Mais une chose est sûre le déboulonnage de la Ménarde passe par la mobilisation à gauche au premier et au deuxième tour.
Au ni / ni Ménardien et Macronien commençons à opposer le ni maire ni députée dans la ville et la circonscription de Béziers !