À la suite du premier tour des élections législatives 2022, une seule nuance de brun domine dans l’ex-région Languedoc-Roussillon et dans le département de l’Hérault, c’est le brun du Rassemblement National.

L’opération Reconquête lancée par l’ayatollah Zemmour aura fait doublement ‘’pschitt’’ lors de cette dernière séquence électorale. Le projet de déboulonner la statue de commandeur de Marine Le Pen avait été un premier échec lors des présidentielles. L’échec vient d’être confirmé lors de la tentative d’implantation dans le paysage politique du parti Zemmourien.

Paradoxalement, en se livrant une guerre d’extermination quasi-totale, l’extrême-droite ne règle en rien la question de l’unité comme a pu le faire de son côté la NUPES.

Dans les décombres de la tentative de regroupement entre Asselineau, Philippot et Dupont -Aignan , il n’y pas non plus de raison d’espérer à la droite de la droite.

Reste l’inoxydable marque familiale gérée pour le moment par Marine Le Pen : le Rassemblement National.

La campagne législative 2022 nous dit dès le premier tour que l’ex Languedoc Roussillon est une terre de mission pour le RN.

Dans les Pyrénées-Orientales, le RN est en tête dans 4 circonscriptions sur 4. Dans 3 circonscriptions, ses candidats sont en ballottage favorable face à des candidats LREM. Dans une circonscription, son candidat à une très légère avance sur le candidat de la NUPES.

Dans l’Aude le RN est en tête dans 3 circonscriptions sur 3. Dans 2 circonscriptions, il est en ballottage favorable face à des candidats de la NUPES. Dans 1 circonscription il est en ballottage favorable par rapport à un candidat LREM.

Dans l’Hérault, le RN domine la partie ouest du département qui est divisé en deux. Il est en tête dans 3 circonscriptions la sixième où Emmanuelle Ménard est en ballottage très favorable face à une candidate de la NUPES Magali Crozier. La septième où Aurélien Lopez est en ballottage favorable face à un candidat de la NUPES Gabriel Blasco, la cinquième où Stéphanie Galzy est en ballottage favorable face à un candidat de la NUPES, Pierre Polard. Dans la huitième circonscription, le candidat du RN, Cédric Delapierre est en ballottage défavorable face à un candidat de la NUPES, Sylvain Carrière. Dans la quatrième circonscription, la candidate du RN Manon Bouquin est aussi en ballottage défavorable face au candidat de la NUPES, Sébastien Rome.

Dans le Gard, le RN est en tête dans 5 circonscriptions sur 6. Dans 3 circonscriptions, il / elles sont opposé-e-s à des candidats LREM à chaque fois avec des ballottages favorables. Dans une circonscription, le candidat RN est opposé à un candidat NUPES en ballottage défavorable. Dans la sixième circonscription gardoise, le candidat NUPES est opposé à un candidat LREM.

Dans les départements historiques de l’ex-Languedoc Roussillon, le RN est donc au second tour dans 17 circonscriptions sur 22.

Cette présence massive est une autre menace pour LREM, pour le social et l’écologie.

LREM aura beaucoup de mal à mobiliser en dehors de sa base. On peut pronostiquer sans risque que le slogan :  faire barrage au RN en votant LREM aura moins de succès que lors des présidentielles en dehors du camp Macroniste et de la droite ‘’classique’’.

LREM risque ainsi de payer ses séances de billard à trois bandes passées qui utilisaient le côté repoussoir démocratique du RN.

Pour battre le RN dans la durée, il faudra une gauche qui fait ce qu’elle dit, une gauche qui applique son programme, une gauche de gauche.

Ce chemin sera long et difficile dans l’ex-Languedoc-Roussillon. La première marche sera de remporter le maximum de duels NUPES / RN, la seconde marche sera d’incarner à nouveau une gauche de transformation sociale et écologique. C’est à ce niveau que l’on pourra reprendre au RN le terrain perdu et éviter que des faussaires comme Emmanuelle Ménard prospèrent sur la misère humaine.     

 

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