Il a suffi que Meloni réitère son alignement pro OTAN et pro Européen pour que le bloc bourgeois mondial, de Biden à Macron, lui déroule un tapis rouge. Le même bloc a fait peu de cas du positionnement de ses alliés Berlusconi et Salvini, respectivement pro Poutine et anti Européen.

En quasi simultané avec Le Pen en France, le libéralisme nous prépare à un nouveau remake du : « Plutôt Hitler que le Front Populaire ».

La devise de la nouvelle première ministre italienne : « Dieu, famille, patrie », aux forts relents Vichystes aurait dû pourtant alerter, au moins le président de république française.

Il n’en a rien été.

Fidèle à ses contorsions idéologiques, Macron a cru qu’en allant voir Draghi avant Meloni il établissait un ordre de préséance.

C’était oublier que Draghi n’est plus premier ministre.

En saluant la première ministre Italienne comme si de rien n’était, Macron a validé le parti post fasciste « Fratelli d’Italia » et le programme de la coalition d’extrême droite.

Un siècle après, Macron nous refait le coup du bloc bourgeois de 1920 qui pensait que Mussolini rentrerait naturellement dans le rang de la bourgeoisie.

En rejouant les mêmes erreurs que sa classe sociale, Macron n’est plus un rempart contre le fascisme : au niveau national et international.

Au niveau international, qui peut croire Meloni quand elle dit : « Je n’ai jamais eu de sympathie ou de proximité vis-à-vis des régimes antidémocratiques. Pour aucun régime, fascisme compris ».

Au niveau national, qui peut croire Le Pen quand elle dit : « Je ne voterai jamais la motion de censure de la NUPES ».

Alors que Meloni a été une admiratrice zélée de Mussolini dès ses 16 ans.

Alors que Le Pen a voté la motion de censure de la NUPES.

Il suffit de lire les épisodes de la série ‘’M’’ également en ligne sur ce site, pour se rendre compte que les partis fascistes ont une ligne totalement erratique où ce qui était valable hier ne l’est plus aujourd’hui.

Certains esprits chagrins rétorqueront que nous ne savons pas encore si Meloni comme Le Pen sont des vrais fascistes ou si elles vont succomber aux sirènes libérales.

Qu’il manque l’épreuve des faits.

Le problème c’est que quand l’épreuve des faits a eu lieu, c’est trop tard.

Hitler, Mussolini ont caché leur jeu, laissant entendre qu’ils pouvaient composer avec la démocratie. On sait maintenant ce qu’il est advenu de ces promesses.

L’intronisation de Meloni par la bourgeoisie mondiale est une faute politique. Loin de nous préserver du fascisme, elle nous en rapproche.

La petite musique que viennent de nous rejouer Biden et Macron c’est le hit des années 1930 : « Plutôt Hitler, que le Front Populaire ».

Nous savons tous que cette partition est une invitation, pour les fascistes, à briser les plafonds de verre.

Qui peut garantir que Meloni comme Le Pen en France resteront sagement dans les clous de la mondialisation ? Qu’elles n’appliqueront pas les préférences nationales en tout genre ? Qu’elles n’opteront pas pour une version locale du : « Travail, famille, patrie » ? Qu’elles ne mèneront pas une croisade identitaire et religieuse ?

Macron et Biden ont choisi de faire confiance aux fascistes : nous non !