A tous les écolos qui se lamentent de voir la transition énergétique quitter le ministère de l’environnement, il faut dire une chose : il n’y a jamais eu de transition énergétique. Ça n’existe pas.
Chaque nouveau mode de production d’énergie s’ajoute au précédent et s’y substitue plus ou moins en fonction de son avantage concurrentiel (entendu ici non en fonction de son moindre coût climatique mais de son meilleur rapport financier). Les ministres qui se sont succédés n’ont fait qu’accompagner cet empilement avec toujours comme objectif de produire plus.
Bruno Le Maire ne fait pas semblant. Il se présente comme ministre de l’énergie et donc en particulier de celle qui, selon lui, est la plus compétitive : le nucléaire.
Mais, rassurez-vous, ça ne l’empêchera pas de continuer à subventionner l’éolien en mer et terrestre, le photovoltaïque sur terre agricole, les méthaniseurs alimentés par des cultures dédiées au détriment des cultures vivrières.
Tout fait ventre dans le monde productiviste et tout fait de l’argent dans le Monopoly des énergies renouvelables.
Enfin, pour finir et comme il dit « éviter toute incompréhension. Ce n’est pas parce que l’énergie est à Bercy que nous allons reculer sur la transition climatique. » Effectivement on peut lui faire confiance d’ailleurs la transition climatique (sic !), elle a déjà commencé, on n’est plus à 1,5° d’augmentation des températures mais à 3 ou 4 en fin de siècle… et si Le Maire ne recule pas on devrait facilement passer les 5. Sacré Bruno !