Incroyable atmosphère, plutôt tranquillou, pas de cars de CRS, donc pas de blessés, ça change du climat violent du déploiement des forces de l’ordre, avec de graves blessures lors des actions des Soulèvements de la Terre (mais aussi sur les gilets jaunes, les manifestants contre la réforme des retraites, etc.).
Les préfets ont pour consigne d’y veiller et de n’envoyer les militaires que s’il y a danger pour les personnes et les biens, même si la plupart des manifs n’ont pas été déclarées !
Pourtant on sait que ça a "destroyé" un max côté « biens », sans aucune interpellation, on laisse faire, alors qu’on intervient quand 4 citoyens sont perchés dans des arbres pour les protéger.
Bref, loin de nous l’idée que d’envoyer des bleus partout serait bien pour notre sécurité; loin de nous une pensée répressive à tout crin, non, juste souligner qu’il y a décidément dans ce pays une politique du deux poids deux mesures. La FNSEA ayant de belles entrées à l’Élysée et à Matignon, doit y être pour quelque chose.
Ceci dit, ces agriculteurs, qu’on a du mal à appeler paysans, se trompent de cible et bousillent leurs futurs, en pointant en particulier les normes environnementales; s’ils sont dans la situation - pour certains, les petits, maraîchers et en bio en particulier - dans laquelle ils se trouvent, ce n’est pas à cause « des écolos » mais du système économique que les industriels de l’agro-alimentaire nourrissent. Au moment où la population est plus sensible et informée sur les produits agricoles qu’elle consomme, réclamer moins de restrictions sur l’utilisation de pesticides largement condamnée est une aberration.
Quant aux propositions d’Attal qui promet la « simplification des procédures » pour permettre notamment d’installer des méga bassines plus rapidement et museler les opposants, ces propositions donc, témoignent une fois de plus du mépris pour les gens et les associations environnementales et d’une entorse supplémentaire à la démocratie et à la protection de la biodiversité.
Contrôlés pour l'utilisation de produits phytosanitaires près de cours d'eau, ce qui est interdit, trois viticulteurs audois sont appelés à comparaître jeudi 1er février devant le tribunal correctionnel de Narbonne. Vu le contexte, on se dit que cela ne va pas être très calme, mais, on l’espère, sans le soutien de la Confédération Paysanne.