À l’horizon 2030, Béziers va-t-elle devenir la capitale mondiale des poubelles de l’Ouest héraultais en brûlant ses plastiques soit à minima 45 000 tonnes chaque année ?

Avant son élection en 2014, le futur président de l’agglomération, Robert Ménard, était vent debout contre l’implantation d’un incinérateur à Béziers.

En 2020, à la veille de sa réélection, il était plus mesuré.

Aujourd’hui, il se dit favorable à l’implantation d’une chaufferie industrielle qui traiterait à grande échelle les déchets non recyclables en provenance de tout l’Ouest héraultais.

Cette chaufferie industrielle pourrait voir le jour d’ici 2030 et brûler à minima 45 000 tonnes de déchets par an.

Si on passe sur le côté versatile du maire de Béziers qui en matière d’écologie est aussi changeant qu’en matière d’amitiés politiques, le projet a de quoi inquiéter les Biterrois.

L’investissement initial pour créer cette chaufferie industrielle est estimé à 60 millions d’euros. Les déchets à traiter dans l’agglomération ne suffisent pas pour rentabiliser l’investissement. Il est donc fait appel à toutes les collectivités territoriales de l’Ouest héraultais.

Deux de ces collectivités sont d’ores et déjà associées au projet : celles d’Agde et de Bédarieux.

La chaufferie industrielle serait installée à la sortie de Béziers, route de Bédarieux, sur la zone de Mercorent qui reçoit déjà des équipements similaires et dispose d’une réserve foncière de 11 000 mètres carrés.

Si on suit la rhétorique narcissique du maire de Béziers, avec ses nombreux équipements la ville peut viser le titre de championne du monde des poubelles de l’Ouest héraultais.

Béziers est en effet déjà équipé d’un incinérateur au milieu des vignes dans la plaine Saint-Pierre, d’un site d’enfouissement sur la colline de Saint-Jean-de-Libron, d’un complexe de tri sur la zone de Mercorent et enfin l’agglomération « Hérault Méditerranée » enfouit ses déchets route de Bessan.

Dernière information et pas la moindre, l’étude de faisabilité a été votée par tous les élus de l’agglomération y compris l’opposition le 12 décembre 2022.

Sans le travail de journalistes de France Bleu Hérault, cette information n’aurait pas été portée à la connaissance des Biterrois.

Ce qui amène à poser la question du rôle de l’opposition au conseil d’agglomération. Le minimum du minimum pour une opposition étant de s’opposer et de divulguer les informations qu’elle possède.

 

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