(A relire ) Chers amis antiracistes, chers amis antifascistes, chers amis amoureux des canidés,

Bonjour !

Nous pensions avoir touché le fond avec les mesures anti – déjections du maire de Béziers.

Il n’en est rien !

La recherche de l’ADN des crottes de chien, les haut-parleurs de la police municipale qui interpellent les propriétaires de toutous, les sucettes municipales qui affichent des gros plans d’estrons canins, les amendes exponentielles pour les chiens récalcitrants . . .

Tout ça c’est du pipi de chien !

Le Baron noir vient en effet de se faire doubler sur sa gauche par la maire de Cessenon sur Orb.

Dans l’arrêté municipal numéro 238 en date du 31 octobre 2022, il est ainsi indiqué :

« Article 2 : tout détenteur de chien sur la voie publique doit être porteur d’un sac permettant le ramassage des déjections de son animal ».

« Article 3 : il est interdit de laisser divaguer les chiens dans les champs et les bois ».

« Article 4 : est considéré en état de divagation un chien éloigné de son propriétaire d’une distance de plus de 100 mètres ».

« Article 5 : ne sont pas considérés comme errants les chiens de chasse et de berger ».

« Article 6 : les chiens en état de divagation, seront capturés et transportés en fourrière ».

« Article 7 : les propriétaires, locataires, peuvent faire saisir par un agent de la force publique les chiens que leurs maîtres laissent divaguer ».

A Cessenon, la vice-présidente du conseil départemental donne donc dans la surenchère canine extrême droitière :

  • En instaurant le port du sac obligatoire,
  • En interdisant les reniflettes libres des toutous dans les vignes,
  • En déterminant une distance obligatoire entre humain et animal,
  • En pratiquant la ségrégation entre chiens,
  • En incarcérant les chiens récalcitrants,
  • En instaurant une délation organisée sur le village.

Chers amis amoureux des canidés, la relation des maires aux chiens en dit long sur les dérives autoritaires de notre société.

Le chien est devenu le nomade, le migrant de nos communes.  Comme les immigrés qui passent d’un continent à l’autre, les chiens sont donc une menace pour la cohésion de la nation.

Pour comprendre comment le chien en est arrivé à représenter la haine de l’errance, il faut chers amis antiracistes et antifascistes revenir aux sources : la désignation des boucs émissaires.

Bouc émissaire qui dans le Lévitique était chassé dans le désert, après avoir été chargé de malédictions que l’on voulait détourner du peuple.

Certains esprits chagrins pourraient dire que si les chiens remplacent les Juifs et les Arabes c’est toujours ça de gagné.

Hélas non, les chiens ne remplacent pas, ils accompagnent ou précédent.

Dans ce monde ou une soi-disant ‘’gauche’’ rejoint l’extrême droite. Je vous propose de continuer notre série d’aubades en chantant devant les mairies de Béziers et Cessenon, la chanson pleine de tendresse de Renaud « Baltique » dont le refrain dit « Un jour Dieu reconnaîtra les chiens ».