La coupe du Monde de football 2022 au Qatar est un véritable Doha d’honneur écologique et social. Ce Mondial de la honte va concentrer une kyrielle de dérives climatiques, humaines, morales et financières. Nous vous en proposons un condensé à faire connaître, circuler.
Sur les 8 stades de la coupe du Monde de football au Qatar, 7 sont équipés de systèmes de climatisation. Des centaines de bouches d’aération y rafraîchiront le terrain et les milliers de sièges dans des stades à ciel ouvert.
Un seul des huit stades a été construit avant l’attribution du Mondial. Les 7 autres ne seront pas réutilisés après la compétition.
Tous les stades sont situés dans un rayon de 60 kilomètres autour de Doha. Les 1,2 millions de spectateurs attendus ne pourront pas loger à proximité, ils résideront dans les Etats voisins.
La construction du Gulf Railway, une ligne ferroviaire de 2200 kilomètres, n’ayant pas commencé, 168 vols quotidiens sont prévus pour convoyer les spectateurs.
Plus de 6500 ouvriers sont morts, en construisant les stades, depuis que le Qatar a obtenu l’organisation de la coupe du Monde en 2010.
La FIFA évalue les émissions de dioxyde de carbone à 3,6 millions de tonnes, ce qui est sûrement sous-estimé. Ce chiffre s’élevait à 2,1 millions de tonnes en Russie en 2018, 2,7 millions au Brésil en 2014, 2,7millions en Afrique du Sud en 2010. Tous ces chiffres sont ceux de la FIFA.
Au Qatar, les relations sexuelles entre personnes du même sexe sont punies d’une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison.
Les cameras devront être braquées uniquement sur les terrains de football. Les journalistes n’auront pas le droit de filmer les bâtiments officiels, les résidences et les personnes dans la rue.
Selon le Canard enchaîné, le ministre de l’Intérieur Darmanin s’est engagé à envoyer plus de 200 membres des forces de police pour aider le Qatar. Dans un accord intergouvernemental signé le 15 mars 2021, 191 militaires seront mobilisés, dont 170 spécialistes de la lutte anti-drones et une dizaine de spécialistes des mouvements hooligans.
À Béziers une question se pose, qu’en dit le maire ?
Maire qui voulait ouvrir une école de journalisme au Qatar avant de candidater à la mairie en 2014.
Maire qui pourfendait encore récemment le régime des ayatollahs en Iran.