Le capitalisme a toujours été prédateur. Il s’est nourri du travail des salariés, de la nature, de la finance, du soutien des états et des castes sociales qui le protègent. Deux multinationales accélèrent sa prédation au niveau mondial ( Twitter et Amazon ), vers quels horizons ?
D’un côté Twitter, racheté par Elon Musk. Son conseil d’administration dissout, ses milliers de licenciés du jour au lendemain. Les mêmes salariés rappelés quelques jours après, soit parce qu’ils ont été licenciés « par erreur », soit pour leur signifier un nouveau chantage : l’entreprise ou la vie.
De l’autre Amazon, propriété de Jeff Bezos. Un rapport social déplorable, un recours massif aux intérimaires pour des postes pérennes. Des milliers de salariés jetables dont on stoppe l’activité du jour au lendemain.
Dans l’une comme l’autre la rapidité est valorisée.
Ces deux multinationales concourent à l’emballement généralisé d’un système, le capitalisme :
- Par ce qu’elles véhiculent : valeurs, objets, idées,
- Par la promotion d’un nouveau mode de vie et de consommation,
- Par la règle économique et commerciale de l’instantané,
- Par la mise en place d’une hyper consommation,
Twitter et Amazon renforcent une nouvelle ère, celle du tout jetable. Qu’il s’agisse, de produits, de ressources ou de salariés. On prend, on presse, on jette.
Face à cette gabegie, les pouvoirs locaux, nationaux, internationaux sont au minimum complaisants.
Au niveau local, les maires ou les communautés de communes favorisent l’implantation d’entrepôts pour « développer l’emploi ».
Au niveau national, les gouvernements les exemptent d’impôts.
Au niveau international, ces multinationales tissent leurs toiles sur toute la planète. Imposant partout un même mode de vie et de consommation.
Véritables « chevaux de Troie » du capitalisme, ces entreprises précèdent les politiques libérales gouvernementales.
D’un côté, Twitter et Amazon redessinent un nouveau paysage économique et culturel.
De l’autre, les gouvernements mettent en place des nouvelles normes qui s’éloignent des intérêts sociaux et écologiques de la majorité de la population.
Dans ce pas de deux avec Twitter et Amazon, le libéralisme accélère et encourage la prédation capitaliste.
À l’échelon local, national et international, il est grand temps de réaffirmer qu’il n’y aura pas de transition démocratique, sociale et environnementale sans rigoureusement contrôler et limiter l’activité de Twitter et Amazon.