L’association ADRVA ( Association des Riverains de la villa Antonine ) milite pour que le quartier Injalbert ne soit pas bétonné. Elle vous donne rendez-vous le week-end du 17 et 18 décembre au boulevard de Genève à Béziers.
Les promoteurs ont un don, celui de donner des noms bucoliques à des constructions hideuses : combien de clos des colibris, de parc de la fontaine ou de résidence des cèdres ?
Pourtant en général, les colibris, les fontaines, les cèdres sont éradiqués pour laisser la place au béton.
A Béziers, le projet du promoteur Buesa ne déroge pas à la règle. Son projet de « Villa Gabrielle » est en fait une résidence de 44 logements, 80 places de stationnement, 20 mètres de hauteur, six étages.
En clair, rien de la villa et tout d’une barre d’immeuble.
La parcelle de 2600 m2 sur laquelle la « Verrue Gabrielle » devrait s’élever recevrait une construction d’une surface plancher de 3042 m2 et un parking de 80 voitures. Autant dire qu’il ne restera pas grand-chose de la faune et de la flore existante.
En plus de l’artificialisation des sols en période de réchauffement climatique, le chantier de la « Verrue Gabrielle » déboucherait dans un virage dangereux à angle droit de la rue Jules Verne.
S’il fallait une déclaration d’intention du promoteur Buesa, elle réside dans le dépôt de permis de construire le 28 décembre 2021, juste avant le 1er janvier 2022 et la nouvelle réglementation environnementale pour les bâtiments neufs.
Le permis de construire a été accordé par la mairie de Béziers le 17 novembre 2022 soit près d’un an après la demande de permis de construire.
Au vu des délais, nos collègues de « la pieuvre du midi » penchent pour un dossier ‘’bétonné’’ administrativement par la mairie, ils ont sans doute raison.
Comment faire confiance au maire quand on voit la minéralisation de toutes les places de Béziers, l’éradication des arbres ( y compris illégale comme celle de la Gayonne ) ?
Comment faire confiance au maire et président de l’agglomération qui a négocié avec le même promoteur Buesa le rachat de l’ex-central de France Télécom ?
A Béziers, la priorité devrait être les 500 logements vacants du centre-ville.
Mais ça, seule une autre municipalité pourra s’y attaquer ! Une municipalité qui arrive à concilier social et écologie.
D’ici les prochaines municipales, la lutte de l’ADRVA va devenir emblématique d’autres choix pour la ville et ses habitants.
Une ville qui ne ressemble pas à un village Potemkine, une ville qui ne collectionne pas les projets cache misère, une ville qui ne tourne pas le dos à la majorité de sa population.
Loin d’être l’affaire des seuls riverains du quartier Injalbert, le projet Buesa est l’affaire de tous les Biterrois.
C’est pourquoi nous vous appelons à participer nombreux aux manifestations des 17 et 18 décembre ( voir les détails de la mobilisation dans le communiqué de l’ADRVA au courrier des lecteurs )