La réforme des retraites envisagée par le gouvernement ne répond à aucun impératif économique concernant le financement du système. C’est une réforme idéologique qui vise à faire des économies sur une partie socialisée du salaire (les retraites) pour financer d’autres dépenses (les baisses d’impôts pour les entreprises).
Ce tour de passe-passe assumé en son temps par Macron, a disparu des discours officiels. Tout comme ont disparu les explications qui consistaient à dire que les économies faites sur les retraites financeraient l’Éducation nationale où l’Hôpital.
Après deux mois d’explications gouvernementales on retient en « positif » que 10 000 personnes toucheraient 1200 euros par mois. Contre 700 000 qui verront leur situation s’aggraver !
Si la communication gouvernementale a pris l’eau c’est parce qu’elle est inaudible. L’immense majorité des Français a compris que cette réforme est injuste, qu’elle veut jouer les « Robins des bois » à l’envers.
C’est en soi une raison suffisante pour faire grève, mais ce n’est pas la seule.
Les sénateurs de droite veulent la fin immédiate des régimes spéciaux, mais vont-ils toucher leur régime spécial comme le demandent les sénateurs écologistes, communistes et socialistes ?
Les plans de suppression de postes des seniors vont-ils s’arrêter ? Ces postes vont-ils être remplacés ? La charge de travail va-t-elle basculer sur les salariés restants ?
Les « jeunes » qui resteront vont-ils travailler plus longtemps à effectif réduit sans contreparties ?
Les personnes qui arrivaient péniblement à 62 ans en étant au chômage ou au RSA vont-elles faire plusieurs années supplémentaires ?
Les femmes qui ont droit à des trimestres validés pour enfants et à une surcote vont-elles voir ces acquis disparaître ?
Ce projet de réforme des retraites percute l’ensemble de la société, c’est pour ça qu’il est impopulaire, c’est pour ça qu’il faut le combattre.
C’est pour ça qu’il faut faire grève et manifester le 7 mars et les jours d’après.
Il n’y a pas d’alternative !