Quand on ne veut pas reconnaître sa défaite, on invente des mots pour faire diversion : une éventuelle perspective de cohabitation (logiquement Macron / Castets) devient la recherche d’une « coalitation » puis le projet d’une « coexistance exigeante » ! Ma foi, on est bien passé par En marche, puis Renaissance et maintenant Ensemble pour la République.
L’Élysée a beau dire que Barnier a les mains libres, il oublie de préciser qu’il a les pieds bien attachés : qui peut croire que le Premier ministre a choisi son directeur de cabinet et désignera, comme un grand, le ministre de l’Économie ?
En attendant la fin de la trêve des six jours sans gouvernement – qu’on annonce pour cette semaine avec prolongation - certains « démissionnaires » se verraient bien raccrocher les wagons. Il suffit de les voir faire et entendre leurs amabilités sur Barnier. D’autres râlent en disant qu’il risque d’y avoir plus de ministres de droite (LR en particulier) et pas beaucoup de macronistes dans le prochain gouvernement.
Quant à l’ouverture « à gauche » Barnier et Macron raclent les fonds de poubelle : le clan Delga / Hollande / Le Foll ayant décliné l’offre, reste des gars genre Valls, si tant est que l’on puisse parler de quelqu’un de gauche, voire pourquoi pas le père Cazeneuve ?
Et pendant ce temps, on gère notre colère de s’être fait voler le résultat des élections, avec énormément de tristesse : car ce sont de tristes sires, Macron compris, qui défont nos espoirs et font la Une des infos.
Plus personne ne parle de programme ; les journalistes relayent bêtement les économies draconiennes à faire sur notre dos, sans parler des recettes dont on se prive. Mais là, faudrait parler de projet de société, d’idéologie… sujets devenus tabou ?