Le président a choisi un premier ministre : Michel Barnier, personnage imbu de lui-même, dont la pensée politique semble se résumer au bon sens près de chez-vous, qui n’avait jusqu’à hier aucune perspective de diriger un gouvernement et donc pas vraiment de projet.
Pourtant nous avons vécu, pour ne citer que cela, une réforme des retraites désapprouvée par trois quart des Français, des manifestations très nombreuses malgré la tiédeur des syndicats, des électeurs qui ont désavoué le pouvoir politique par deux fois en particulier sur ce sujet, le Nouveau Front Populaire porteur d’un projet de gouvernement arrivé en tête aux législatives… et puis quoi ? Et puis Michel Barnier premier ministre, membre d’un parti politique qui a recueilli 7% des voix et qui sera la marionnette de Macron et de Le Pen car il aura besoin de leurs soutiens pour se maintenir.
Alors se pose la question de nos stratégies : pourquoi manifester pacifiquement, pourquoi voter ? Que pourrait-on faire à la place ? A-t-on les moyens de faire autre chose ? Que peut on transposer des luttes locales au plan national ?
La question est récurrente c’est vrai mais va-t-on recommencer à contempler le défilé des leaders syndicaux à Matignon, consultés par le nouveau ministre du travail, des présidents de groupes parlementaires consultés par le premier ministre, sachant que tout cela ne sert à rien ?
A gauche il est urgent d’inventer.