Les chiffres montrent que l'obésité est une maladie qui prend de l'ampleur dans nos populations occidentales gavées de mal bouffe industrielle. On parle de maladie sociale aussi tant les inégalités face à ce fléau sont flagrantes et touchent les couches les plus pauvres de la société. Une autre obésité, d'une autre nature, devient pandémique, c'est celle des bénéfices des grandes entreprises du CAC 40 gavées au profit(erolle?).
Les chiffres donnent le tournis. Il s'agit bien d'une pandémie et qui dure depuis des années, avec ses hauts et ses bas mais on est passé de 88 milliards en 2018 à 124 milliards en 2023. Principaux secteurs concernés : l'énergie, le luxe, l'aéronautique, l'automobile et le secteur bancaire ont vu leur bénéfice exploser !
Mais ces malades ne veulent pas guérir de leur obésité au contraire. Leur obésité n'est pas une maladie, au contraire. Ils s'en félicitent, ne demandent qu'à grossir encore plus, tentant de dépasser chaque année le record de l'année précédente. Ils cherchent tous les moyens possibles, légaux ou illégaux, pour augmenter le poids de leurs bénéfices pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires.
Ce sont les mêmes qui nous demandent de consommer moins, de nous serrer la ceinture, de les comprendre, de les aider même, dans leur engraissement puisque, d'après eux, leur obésité devraient nous rendre plus heureux. Tout cela paraît normal, logique. En fait, c'est leur logique qui nourrit leur arrogance et leur mépris.
Ce mépris de classe qui explique que l'on croise dans les gares "des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien". Le mépris qui prétend qu'il suffit de "traverser la rue pour se faire embaucher". Ce même mépris qui nous prélève 5 euros d'aide pour le logement quand le carburant des jets privés est exonéré. Toujours le mépris qui réduit les droits à l'allocation chômage ou les conditions du RSA. Le mépris de ces millionnaires qui nous gouvernent comme une oligarchie autoproclamée, née et éduquée pour posséder les rênes d'un pouvoir qui leur appartient par nature. Encore le mépris contre les populations pauvres avant d'être étrangères.
Ce mépris, c'est celui des petits mots cinglants et des grandes décisions qui les suivent, c'est celui de la violence symbolique qui s'exprime sur les gazons verdoyants des greens de golf quand on demande aux habitants de ne plus arroser leur jardin car on manque d'eau.
Les cris de rage existent mais on fait tout pour les étouffer. Des gilets jaunes aux éco-terroristes, de la désobéissance civile aux manifestations de masse, la rage est là et elle fait peur au pouvoir !
La rage ? Une autre maladie contagieuse. Attention, dans sa version sociale, c'est un virus dangereux qui se transmet de génération en génération, qui vit caché au plus profond de chacun de celles et ceux qui souffrent et ne comprennent pas pourquoi.
Cette rage rentrée ne doit pas se transformer en cancer de type Rassemblement National mais se transformer en espoir.