S’il semble évident pour chacun que sans union de toutes ses composantes, la gauche n’a aucune chance de gagner les législatives, il n’est pas sûr que tout le monde ait envie de l’emporter.
Les calculs tordus n’étant pas l’apanage de Macron, les précédentes élections sabotées par une partie du PS en témoignent. De plus le mode de scrutin majoritaire à deux tours sur plus de 500 circonscriptions favorise l’émergence de dissidents, mécontents des choix de leur parti qui affaiblissent leur camp.
Si vendredi prochain, le « Front populaire » est en ordre de bataille ce sera donc un exploit qui pourrait galvaniser les électeurs et mobiliser certains de ceux qui se sont éloignés des urnes.
Par ailleurs il ne faudrait pas faire l’impasse sur un élément de plus en plus important de la vie politique : les mobilisations pour la défense du vivant et les mouvements sociétaux.
On remarquera que le Parti socialiste en est particulièrement absent quand il ne les combat pas comme pour la lutte contre l’A69.
Pourtant ces actions de plus en plus nombreuses et radicales, si elles sont très diverses dans leurs combats, se retrouvent dans le refus du toujours plus vite, plus grand, dans la confrontation à la surdité de l’Etat et dans l’expérience des violences policières et judiciaires.
Pour les futures législatives on est bien loin sur le terrain des calculs tactiques pour savoir si la gauche pour gagner doit être un peu plus ou un peu moins de gauche mais si elle l’emporte elle devra s’attendre à un troisième tour dans la rue et dans les champs.
Avant cela il faut pousser pour passer les deux premiers.