Au nom du Saint-Esprit, des fascistes ont brûlé les voitures et la maison d’un maire de Loire-Atlantique qui avait eu le tort d’appliquer sur sa commune une directive de l’État visant à la création d’un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA). Pour les fascistes en question, le maire participait au grand remplacement.

Au nom du fils, des fascistes ont défilé dans les rues de Paris. Les croix celtiques arborées, les tenues paramilitaires, les visages cachés, les références au Troisième Reich et au nazisme laissent à entendre que ceux qui défilaient étaient au minimum capable d’incendier une maison et des voitures.

Au nom du père, le fils d’un fasciste célèbre a renversé un scooter et ses deux occupants après avoir refusé la priorité. Peu de temps avant, le père en question s’était singularisé en disant que les policiers devraient avoir le droit de percuter un scooter en délit de fuite.

Dans une toute petite semaine, les fascistes ont fait la une noire de l’actualité. Rappelant si besoin était que les méthodes qui ont porté Mussolini au pouvoir sont toujours d’actualité.

Face à ces passages à l’acte, l’état libéral surveille, lui, les dispositifs sonores mobiles, les écoterroristes et interdit les manifestations.

Comme le maire de Saint-Brévin, nous ne pouvons pas compter sur la protection de l’État libéral.

Entre « deux extrêmes » comme il le dit, le gouvernement Macron a fait son choix : zéro complaisance pour l’un, accommodements avec l’autre.  

Il y avait quelque chose de pathétique dans le récent rétropédalage du ministre de l’Intérieur au sujet de la mise en scène de l’interdiction des manifestations d’ultra-droite : la peur que la différence entre le sort réservé aux manifestants sociaux et environnementaux et aux manifestants fascistes devienne criarde aux yeux de tous.

La meilleure garantie contre les fascistes c’est le succès de nos luttes.

Tous les fascismes se nourrissent du désespoir.

Rien lâcher au niveau social et environnemental, gagner sur la bataille des retraites, mettre en minorité ce gouvernement, le battre ensuite dans les urnes : c’est plus que possible, c’est nécessaire !

Aucun gouvernement ne résistera à plusieurs mois de mobilisation.

Pour tenir dans la durée, il faut penser, articuler, structurer, renforcer cette mobilisation.

On laisse le nom du père, du fils et du Saint-Esprit, aux oubliettes et aux Zemmour, Darmanin, Ménard.

Un autre monde est urgent, nécessaire et possible !