Mediapart rapporte qu’en novembre 2022, 58 100 personnes ont été radiées des listes de Pôle Emploi. Un record depuis 1996, date de début des statistiques du chômage. Sur un mois, la hausse atteint 19 % soit 9400 radiés-es supplémentaires par rapport à octobre 2022.
L’année 2022 marque une hausse incontestable des radiations. Pendant les onze premiers mois de l’année, en moyenne, 50 500 personnes ont été radiées chaque mois. La moyenne mensuelle était de 44 000 en 2019.
La contestation des radiations a augmenté de plus de 68 % au premier semestre 2022 par rapport au premier trimestre 2019.
Selon les chiffres bruts que Mediapart a pu consulter, la majorité (68 %) des radiations de 2022 ont été prononcées en raison d’une absence à une convocation.
Fait nouveau, les radiations d’un mois pour « insuffisance de recherche d’emploi » représentent désormais 10 % du total des radiations, contre 5 % les années précédentes.
Pour 2023, Pôle Emploi s’engage à réaliser 500 000 contrôles indique la feuille de route que Mediapart s’est procurée.
Les personnes identifiées seront convoquées pour faire le point. Si l’entretien fait apparaître des doutes, elles seront dirigées vers l’équipe contrôle.
Autre mauvaise nouvelle pour 2023, les chômeuses et les chômeurs verront leur durée d’indemnisation réduite de 40 % si le taux de chômage passe sous la barre des 6 % au motif que la conjoncture est bonne et que des emplois sont à pourvoir.
La majorité de ces « nouveaux emplois » seront des jobs précaires, à temps partiel, sous-payés. Ceux des métiers dits « en tension » qui naturellement, ne trouvent pas preneur.
Les chômeuses et les chômeurs vont donc être obligés d’accepter des boulots précaires pour éviter d’être radiés par Pôle Emploi, et par voie de conséquence, privés de toute ressource.
En cette nouvelle année 2023, les vœux que Macron adresse aux chômeuses et chômeurs, c’est « travaille et tais-toi ou crève en silence ! »