Le journaliste israélien Michel Warschawski déclare : "Nous avons dépassé les crimes de guerre, nous sommes face à un crime contre l’humanité à Gaza." (1)
A Béziers, Le maire d'extrême droite soutient les massacres des Palestiniens de Gaza par l'armée israélienne…
Un crime contre l'humanité commis avec le soutien d'Emmanuel Macron.
En affirmant son "soutien inconditionnel" à l'État colonial d'Israël et au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou, le gouvernement français affiche sa complicité avec l'extermination des Gazaouis.
En outre, l’amalgame qui est fait par le gouvernement, dans les médias et suivi par une partie de la gauche, est : la solidarité avec la lutte légitime du peuple palestinien et son droit à se défendre contre l’État colonial d’Israël n’a rien à voir avec l’antisémitisme.
Localement, le maire de Béziers affirme son appui à Benjamin Netanyahou
Robert Ménard, déclare, à l'occasion d'une récente visite en Israël : "Je suis venu dire à Israël que nous sommes à ses côtés", car, selon le locataire de l'hôtel de ville de Béziers : "Il faut être inconditionnellement derrière Israël". (2)
Le maire de Béziers ajoute des propos répugnants à l'horreur que subit le peuple palestinien en affirmant que "On ne peut comparer des enfants qui ont été ciblés parce qu'Israéliens, parce que juifs, et des victimes collatérales dans la bande de Gaza. C'est fondamentalement différent". (3)
Enfin, le vendredi 10 novembre, dans l'après-midi, une grande bâche a été déployée sur la façade de la mairie de Béziers. Une bâche sur laquelle figurent les photographies des 200 otages détenus par le Hamas.
Des actions prohibées par la loi et la jurisprudence
Et, pour assurer la promotion de ses positions d'extrême-droite, il n'hésite pas à utiliser les moyens de la collectivité (affichages, drapeaux israéliens à la médiathèque, bâche…), ce qui est prohibé par la loi et la jurisprudence.
En effet, le maire d'une commune ne peut :
- agir en l'absence d'intérêt public local (4)
- intervenir dans des affaires qui ne relèvent pas de la compétence communale (5)
- prendre parti dans un conflit international (6)
Deux rappels à l'ordre pour Robert Ménard
Premier rappel :
La loi n° 2015-366 du 31 mars 2015 a introduit l’obligation pour le chef de l’exécutif de la collectivité de donner lecture de la charte de l’élu local, lors de la première réunion de l'organe délibérant.
Cette charte portant sur les droits et les obligations des élus dispose, entre autres, que :
- l’élu local exerce ses fonctions avec impartialité…
- dans l’exercice de son mandat, l’élu local poursuit le seul intérêt général, à l’exclusion de tout intérêt qui lui soit personnel, directement ou indirectement, ou de tout autre intérêt particulier
- l’élu local s’engage à ne pas utiliser les ressources et les moyens mis à sa disposition pour l’exercice de son mandat ou de ses fonctions à d’autres fins
Second rappel :
"[Les dirigeants qui prêtent allégeance à Israël] sont sous les yeux du monde entier les complices d’un crime contre l’humanité". (1)
(1) interview au journal Médiapart, 28 octobre 2023
(2) interview / BFM TV / 8 octobre 2023
(3) interview à la chaîne israélienne “I-24 News”, 8 novembre 2023
(4) Conseil d'État, 11 octobre 1929, Berton)
(5) Conseil d'État, 2 août 1912, Flornoy
(6) Conseil d'État, 20 novembre 1985, commune d'Aigues-Mortes