Comme une litanie interminable, la liste des femmes victimes (souvent anonymisées) et
celle des noms des hommes violeurs ou violents grandissent de jour en jour. « Il n’y en a pas
davantage, c’est juste que maintenant on en parle », entend-on dire, comme pour minimiser la
chose. Mais quelle nouvelle violence dans cette justification !! Que les victimes sortent du silence,
qu’elles portent plainte font presque d’elles des coupables, des empêcheuses de violer et tabasser en
toute tranquillité ! A Béziers, c’est le sacro saint club de rugby de l’ASBH qui en est le triste
exemple : 2 joueurs mis à pied pour violences conjugales (dont un en récidive) qui seront jugés au
TJ de Béziers le 15 novembre prochain, et un autre convoqué par la commission de discipline de la
ligue nationale du rugby parce qu’il a jeté un verre et craché au visage d’une serveuse lors d’une
soirée où il avait été élu meilleur joueur de Pro D2 2023/2024. Robert Ménard, qui soit dit en
passant n’est pas propriétaire de l’ASBH comme cela est écrit partout, puisque ce sont les impôts
des Biterroises et des Biterrois qui ont financé l’achat du club et non pas le portefeuille privé du
maire, parle de « gaminerie ». Le Président du club, Hervé Billaud, nommons-le aussi, appelle à
« laver le linge sale en famille » !
Propos abjects ! L’omerta dans le monde du sport n’est plus à démontrer et doit
définitivement cesser. Nous, Rosies de Béziers, copropriétaires de l’ASBH nous dénonçons ces
actes odieux et n’avons pas peur de laver notre linge sale en public : Hans N’Kinsi, Taleta Tupuloa,
Samuel Marques à Béziers, Mohamed Haouas et Wilfrid Hounkpatin à Montpellier, déjà condamnés
tous 2 également pour violences conjugales, les 2 joueurs de Pau accusés de viol avec violences
aggravées en Argentine, etc, combien de noms devront encore s’ajouter à la litanie interminable des
violeurs et des violents ?
Rugby sport de gentleman ? Exemplarité du sport ? Mais quelle blague!
STOP au culte de la virilité, STOP au patriarcat, STOP aux violences sexistes et sexuelles !
Le collectif des Rosies demande que ces hommes soient justement sanctionnés pour que
cesse l’impunité, un accompagnement sans faille des victimes, appelle à se rassembler le 13
novembre à 8h30 devant le tribunal de Béziers pour leur témoigner notre soutien et à se mobiliser
massivement lors de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes.
LA HONTE DOIT CHANGER DE CAMP MAINTENANT ET DÉFINITIVEMENT !!!