Les maires de Perpignan et Béziers sont les « Castor et Pollux » de l’extrême droite dans l’ex- Languedoc-Roussillon. Ils appliquent les mêmes recettes, les mêmes politiques et provoquent les mêmes « bavures ».

Habiter Perpignan où Béziers, c’est vivre dans un laboratoire à ciel ouvert où les thèses de l’extrême droite sont expérimentées.

Ces thèses ont la particularité d’avoir été inaugurées précédemment par des municipalités de droite extrême qui se réclamaient du centre droit.

Dans un scénario qui se profile maintenant au niveau national, ces deux villes moyennes ont connu plusieurs mandatures d’extrême centre avant de basculer vers l’extrême droite.

Avant de diriger ces municipalités, l’extrême droite était bien implantée au travers d’une de ses composantes : un fort contingent qui se revendiquait de « L’Algérie française ».

Il est d’ailleurs à noter que les deux maires actuels de Béziers et Perpignan sont des « rejetons » de cette composante.

Pour plaire à cet électorat, les maires précédents ont multiplié les concessions mémorielles aux frontières de la légalité. Ils ont dans chaque ville érigé un mémorial à la gloire des factieux de l’OAS.

Plus près de nous, les maires actuels ont de concert :

  • Rebaptisé place, rue, avenue et organismes,
  • Renforcé leur police municipale,
  • Installé une crèche dans la mairie,
  • Demandé d’expérimenter le port de l’uniforme à l’école,
  • Cherché à gentrifier leur centre-ville.

En règle générale l’un reprend systématiquement les expériences de l’autre.

D’un point de vue sécuritaire, le même leitmotiv a produit les mêmes effets.

À Béziers, Mohamed Gabsi en est mort.

À Perpignan, un mineur étranger en a été victime.

L’après-midi du 29 novembre 2023, dans le quartier populaire Saint-Mathieu à Perpignan, un riverain filme depuis son balcon un policier municipal frapper violemment contre un mur la tête d’un adolescent.

Cette scène rappelle étrangement l’arrestation de Mohamed Gabsi à Béziers, seule l’issue est différente.

Dans les deux scènes filmées, un même protagoniste est à l’œuvre : la police municipale.

Sorte de « Garde prétorienne » du maire dans les deux municipalités, la police municipale évolue dans un registre moitié « Western » moitié « Commando ».

Chargée de gagner la bataille de l’espace public contre la délinquance organisée, elle évolue sur le fil du rasoir de la légalité républicaine.

Au prorata des habitants, ces deux polices municipales sont les mieux dotées du pays.

Alliot en a gardé la délégation au sein du conseil municipal, Ménard en fait sa vitrine promotionnelle.

En 2024, au travers du comportement d’un ou plusieurs agents ces deux polices vont être jugées pour des « bavures » qui relèvent du pénal.

À Béziers comme à Perpignan, il y aura un avant et après ces deux procès.

La semaine prochaine nous rendrons compte des « bavures » de la police municipale à Agde.

 

 

 

 

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