Pour le père Le Pen, le changement climatique est une invention des écologistes (Trump ne dit pas autre chose). Leur « catastrophisme sur l’analyse discutable de phénomènes comme l’effet de serre leur sert à imposer des solutions mondialistes, négation de notre civilisation et de notre identité », déclarait-il en 2002.

Il tweetait pas mal sur le sujet (pas eu le temps, le vieux, de comprendre X) ; répugnant de mépris pour les lanceurs d’alerte sur les effets des changements climatiques comme conséquences de la suractivité des hommes et du capitalisme.

« Ce n’est pas en freinant la croissance économique de nos nations que nous protègerons notre environnement. »

Croyance dans le génie humain, la technologie, au point de penser que les experts et les scientifiques arriveront bien à nous dépatouiller du merdier climatique dans lequel nous sommes.

Claude Allègre, géochimiste (par ailleurs ministre de l’Éducation nationale) fut une figure revendiquée du climatoscepticisme en France.

Il a participé au retard que la France a pris sur les questions environnementales en doutant - et faisant douter les politiques qu’il côtoyait - des catastrophes annoncées.

Dans ce domaine, il aura fait plus de mal que le père Le Pen.

Il a discrédité le consensus scientifique sur les changements climatiques d’origine humaine en qualifiant le rapport du Giec de «  fausse alerte  ».

Son livre L’Imposture climatique (2010), dans lequel il accusait les climatologues de servir un « système mafieux et totalitaire », offre des arguments pseudoscientifiques à ceux qui refusaient de voir l’urgence climatique.

En réaction, 600 chercheur.es dans une tribune, puis l’académie des Sciences, ont dénoncé les propos d’Allègre.

La société a commencé à prendre du recul avec les climatosceptiques, mais pour Allègre rien n’y a fait pour lui faire changer d’avis.

Il se disait seul contre tous à avoir raison… un peu comme le père Le Pen.