C’est la grande mise en scène présidentielle de ce début du mois de mars. Réunis en Congrès au château de Versailles, les parlementaires français ont validé à 780 voix pour contre 72 une révision constitutionnelle visant à protéger la «liberté» d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse.
Suite à cela, l’intégralité des médias a salué un acte «historique» et même un vote «inédit», alors que la France n’est pourtant pas la première à inscrire l’IVG dans sa Constitution, et que les macronistes s’opposaient encore fermement à cette avancée ces dernières années. Mais ce coup publicitaire masque mal l’usage des mots, et les mots sont importants.
C’est bien la «liberté» d’avorter qui figure désormais dans la Constitution, et pas le «droit» à l’IVG. C’est extrêmement différent.