Après des années de dénégation, le PDG d’Uber a fini par l’admettre : l’entreprise modifie la rémunération de ses chauffeurs en fonction de leurs « schémas comportementaux ». Secret de Polichinelle : depuis des années, de nombreux universitaires et syndicats accusent l’entreprise de pratiquer une « discrimination salariale algorithmique ». Elle passe par la collecte des données de leurs chauffeurs pour décider de leur rémunération. Un moyen de réduire subrepticement les salaires tout en contournant le principe légal « à travail égal, salaire égal ». Cet aveu coïncide avec des grèves massives de travailleurs Uber, réclamant une réforme de leur statut. Mais l’entreprise, qui possède des relais étroits dans les institutions européennes comme au sein du Parlement britannique, parvient pour le moment à mettre en échec toute réforme structurelle…

(Le Vent Se Lève)