Au creux d’une vallée du Haut-Languedoc, Delphine et Daniel entendaient reboiser tout en « recouvrant leur autonomie alimentaire ». Résultat : une forêt comestible fraîche et nourricière, à fois éponge et parasol.
C’est un jardin-forêt extraordinaire. Un petit sentier serpente à travers une végétation touffue. À chaque pas, une plante comestible se dévoile. Delphine égraine des noms appétissants : fraisier des bois, oranger rustique, asiminier « aux saveurs de banane et de mangue », palmier abricot. « Nous sommes entourés de nourriture », sourit-elle. Une légère brise caresse son visage. Malgré le soleil brûlant, l’air semble humide et frais sous la canopée. « Le sol d’une forêt retient huit fois plus d’eau que celui d’un champ, explique Daniel. C’est la vraie solution face à la sécheresse. »