L’amitié, la fraternité, l’égalité en politique c’est quelque chose de compliqué. C’est sans doute pour cela que d’anciens frères d’armes reprennent leur liberté. Il y a de nombreux précédents célèbres dans l’histoire et la mythologie.
Un des plus anciens est celui d' Abel et Caïn, un des plus violents est celui de Rémus et Romulus.
Plus près de nous, dans l’échelle du temps, la question de l’amitié en politique a toujours fait la une de l’actualité à droite et dans l’extrême droite.
À droite les célèbres duels Sarkozy / Fillon, Villepin / Sarkozy et Balladur / Chirac ont en leur temps fait la une de l’actualité.
À l’extrême droite les différends se règlent aussi par l’élimination physique comme quand Hitler élimina le chef des SA Röhm lors de la fameuse nuit des longs couteaux.
Dans ce monde qui n’est pas celui des bisounours, il y a une amitié qui est en train de fondre comme neige au soleil.
C’est celle de Zemmour et Ménard.
Le temps où Robert Ménard écrivait des lettres d’amour intellectuelles à Éric Zemmour semble révolu.
Tout au moins pour le destinataire de ces courriers enflammés.
Qu’on en juge ; dans une déclaration faîte sur le plateau de BFMTV mardi 18 janvier 2022 au matin, Éric Zemmour déclare : « Robert Ménard se prétend mon ami. Comme disait Pasqua, avec des amis comme ça, tu n’as pas besoin d’ennemis ! Il a fait des choix politiques. Il y a des amis qui se retournent, il est devenu un adversaire politique. ».
Pour le concurrent de Marine Le Pen c’est clair !
Nous ne savons pas encore ce que va répondre le berger à la bergère, mais une chose est sûre, Zemmour n’aura pas la même complaisance que Le Pen. Il n’est pas dit que la clause de non-agression locale avec le RN soit reconduite avec Reconquête.
L’équilibrisme en politique a ses limites, celles de la division.
