Ça devient une habitude, pas une semaine sans une ou deux victimes de tirs policiers ; la police tue, c’est un fait. Tue-t-elle les méchants pour protéger les bons ?
Le motif premier, quitte à éplucher plus tard le curriculum vitae du mort et de trouver des arguments supplémentaires, le motif premier c’est le refus d’obtempérer.
Avant 1981, la peine de mort s’appliquait à des crimes particulièrement odieux. Badinter a fait la démonstration de son inhumanité, elle a été abolie.
Aujourd’hui, le refus d’obtempérer vaut passeport pour la morgue et les médias semblent trouver le motif normal : « selon la police les individus (ce ne sont pas des humains ce sont des individus, ce qui selon le dictionnaire est une personne que l’on ne peut ou ne veut nommer), ont refusé d’obtempérer ».
C’est quand même étrange tous ces gens qui ainsi, pour une broutille, risquent leur vie face à une maréchaussée qui tire plus vite que son ombre. Ils doivent pas regarder la télé et savoir que la chasse est ouverte.
On vient de l'apprendre : le policier auteur du tir mortel sur un automobiliste après un refus d'obtempérer à Nice a été mis en examen ce vendredi pour "violences volontaires ayant causé la mort sans intention de la donner". On se demande bien quelles étaient alors ses intentions en tirant à hauteur de tête et à 2/3 mètres de distance !