Vittel va réduire ses prélèvements d’eau de 5% pour partager l’effort de sobriété mais pas trop longtemps, jusqu’à fin juin. Faudrait pas mettre l’emploi en danger et surtout les profits de Nestlé. Danone à Volvic devrait suivre et Coca Cola est en négociation avec la mairie de Grigny qui s’inquiète pour sa nappe phréatique.
Les agriculteurs des Pyrénées Orientales vont devoir moins pomper dans la Têt. La préfecture les avait habitués à des quotas au-delà des normes légales. Ils sont furieux, les fraises vont être plus petites, peut-être auront-elles du goût ?
Dans les PO toujours, il est question d’interdire la vente de piscine hors-sol, va-t-on rétablir une douane à Salses le Château ?
Dans l’Hérault, on va faire des retenues collinaires mais attention, ce ne seront pas des méga bassines; elles seront alimentées, dixit le vice président du conseil départemental, par les orages, le Rhône dont le débit baisse d’année en année et l’Orb quand il coule beaucoup (ce n’est pas souvent !).
En août et septembre derniers, cinq centrales nucléaires, dont celle Golfech en Occitanie, ont été autorisées à rejeter de l’eau plus chaude que la norme légale qui protège la biodiversité.
Bref, le concours aux idées à court terme et aux solutions d’urgence est ouvert.
La réflexion sur une autre agriculture, sur la maîtrise démocratique des communs, sur la pertinence de l’industrie des minéraliers, sur la politique énergétique attendra.
On ne va pas en parler maintenant, ça donne soif.
(*) Contemplant la crue de la Garonne en 1875, Mac-Mahon prononça cette phrase célèbre: « Que d’eau que d’eau » Le préfet lui répondit : « et encore vous ne voyez que le dessus ! »