Toute personne ayant fréquenté les comptoirs de bar aura connu ces personnages qui s’inventent des vies ou les enjolivent et les racontent si bien qu’à la fin ils y croient eux-mêmes.
Les économistes semblent faire partie de cette population d’affabulateurs ou du moins un certain nombre.
Ainsi Paul Krugman, couronné d’un prix Nobel, proche des Démocrates, ne comprend pas qu’avec une croissance de 3%, un chômage au plus bas depuis les années 60, une consommation vigoureuse, la population américaine soit majoritairement inquiète voire mécontente. Le décalage entre la vérité et le ressenti est irrationnel.
Car la vérité il la connaît. Ses statistiques la lui donnent : tout va bien.
Il faut donc trouver une explication : c’est la propagande de l’adversaire. Les modèles économiques ne peuvent pas mentir.
Ainsi au fil des tribunes il répète inlassablement la fable de la prospérité retrouvée laissant de côté que ce qui augmente le plus ce sont les dépenses de santé, les loyers et les frais financiers ce qui impacte d’abord les classes inférieures qui sont les plus nombreuses, que la population active diminue car elle vieillit et que de plus en plus de gens refusent de travailler à n’importe quel prix et donc que cela influe sur le taux de chômage, etc.
Malheureusement pas de mensonge là-dedans, à force de répéter l’histoire il y croit et justement l’irrationnel est dans la croyance.