Depuis son élection comme maire en 2014, l’ambition de Robert Ménard est claire, il vise à faire de Béziers une plaque tournante de l’extrême droite. Une plaque tournante où dans un premier temps se sont échangés des idées, des projets, des propositions : c’était le moment des ‘’Béziers libère la parole’’. Tout le ban et l’arrière-ban de l’extrême droite avait salle ouverte pour vendre et diffuser ses idées.

L’idée était alors de mener la croisade culturelle de l’extrême droite. Signe des temps, ces conférences ont disparu du paysage biterrois, non pas parce que le maire estime que cette propagande est désuète mais parce qu’il est passé à autre chose.

Depuis 2014, Robert Ménard ambitionne de jouer un rôle moteur dans la recomposition de la droite et de l’extrême droite en France. Un rôle qui dépasse les limites biterroises. Après sa réélection en 2020, il a essayé sans succès de jouer un rôle aux dernières régionales. Il essaye à nouveau de jouer les entremetteurs en 2021 pour la prochaine élection présidentielle.

Un entremetteur qui bien sûr regarde son propre intérêt politique.

Après avoir parlé à l’oreille de Zemmour pour dire qu’il ferait un bon candidat, il a misé sur le cheval qu’il pensait être gagnant : Le Pen. Ironie du sort et des sondages, c’est celui à qui il avait murmuré qu’il devait se présenter qui dépasse celle qu’il avait péniblement ralliée.

Difficile dans ces conditions de ne pas passer pour un fourbe vis-à-vis de l’électorat de Zemmour et de Le Pen.

Cette difficulté, Robert Ménard compte la dépasser en se servant de son ancrage local.

C’est pourquoi tout au long de cette campagne électorale présidentielle Béziers est appelée à rester une plaque tournante de l’extrême droite. La mise en scène de la réception de Zemmour à Béziers. Le timing affiché (réception à l’Hôtel de ville, discours introductif, intervention de l’invité) ne doit rien au hasard. Il vise à faire du maire de Béziers un incontournable, faiseur de roi ou de reine.

La prochaine réception annoncée de Le Pen donnera lieu à une autre mise en scène tout aussi méticuleusement préparée. L’enjeu pour le maire de Béziers est clairement affiché : faire gagner son camp. Et, bien sûr, se préparer à cette occasion un avenir politique national.

Face à cela la responsabilité du camp antifasciste est énorme.

Béziers est appelé pour les mois à venir à être la plaque tournante de l’extrême droite et le laboratoire de la victoire espérée à l’élection présidentielle. Il faut en pendant que Béziers soit la plaque tournante de l’antifascisme. Cela passe bien sûr par la pérennité et l’extension du front antifasciste local réuni à l’occasion de la venue de Zemmour.

La prochaine venue de Le Pen sera celle de l’union ou de la division de l’extrême droite. Cette échéance ne peut pas nous laisser indifférent. Elle impose dès à présent la création d’une mobilisation régionale et nationale du même type de celle qui a eu lieu à Perpignan en juillet dernier lors du congrès du RN.

Cette mobilisation doit s’organiser dès à présent !

 

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