Vu de Béziers la lepénisation de la macronie est un processus ancien qui ne date pas du vote de la loi immigration.

C’est définitivement acté, Macron n’est pas Gavroche, il ne ramasse pas les balles sur les barricades pour défendre la commune de Paris.

Tout en lui ressemblait aux Versaillais. Sa posture Bonapartiste, son goût pour faire donner la troupe contre l’insurrection des retraites et des gilets jaunes, sa préférence pour recevoir dans la ville et le palais de Versailles, les réceptions fastueuses et dispendieuses qu’il organisait.

Son monde n’a rien de nouveau, c’est celui du fric et de l’ordre, celui qu’incarnait Thiers au moment de la commune de Paris.

Si au niveau national la supercherie s’arrête. Depuis Béziers, la lepénisation de la macronie n’est pas un scoop, c’est un processus ancien que nous avons largement expérimenté et commenté dans ses colonnes.

À Béziers, le barrage contre l’extrême droite a cédé dès la première mandature présidentielle.

Un sous-préfet a tenté de rappeler les règles institutionnelles, il a été muté à Saint-Pierre-et-Miquelon par sa hiérarchie. D’autres préfets et sous-préfets sont venus, ils ont tous laissé la crèche s’installer dans la mairie. Certains ont même participés à la messe d’ouverture de la féria dans les arènes. Ces derniers mois les manifestations pour la paix étaient déplacées ou interdites par préfecture et sous-préfecture à la demande du maire.

Ces derniers jours, Ménard et Macron fêtent Hanouka à la mairie et à l’Élysée.

À Béziers, Macron a cédé très tôt aux sirènes de l’extrême droite. On peut dire presque naturellement.

Sa posture Bonapartiste aurait pu le mettre en rivalité avec le maire de Béziers, créateur du site d’extrême droite « Boulevard Voltaire ». Ça n’a pas été le cas, l’un et l’autre sont du même bord, celui qui gouverne au doigt mouillé dans le sens du vent.

À Béziers, Ménard a entretenu puis fabriqué un populisme de clocher.

À l’échelon national, les amis milliardaires de Macron fabriquent un populisme hexagonal sur CNEWS et BFMTV.

Sur le créneau du populisme d’extrême droite il n’y aura pourtant qu’un vainqueur et un vaincu.

Si nous reprenons notre expérience locale, aux dernières municipales, les macroniens ont été battus à plate couture. Il y a de grandes chances que ça se reproduise au niveau national.

Pour ce qui concerne notre camp, il est grand temps que les Gavroches retournent défendre les barricades

 

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