Le président du conseil départemental de l’Hérault, Kléber Mesquida serait-il mesquin ?

C’est en tout cas la question que l’on peut se poser au vu de sa déclaration dans les pages du quotidien Midi Libre ce lendemain d’élection législative : « Pour ce second tour, j’apporterai mon soutien au cas par cas, en fonction des personnalités locales et j’appelle à ne pas donner une voix à l’extrême droite ».

Sur le fait de ne pas donner une voix à l’extrême droite, c’est le service minimum, il manquerait plus que les minoritaires du PS appellent à voter contre les majoritaires !

Sur le soutien au cas par cas qui ressemble étrangement à la formule de la première ministre de Macron Elisabeth Borne, tout le monde comprend que ça permet de choisir les candidatures présentables du point de vue du social-libéralisme ou du libéralisme tout court.

Par ces artifices rhétoriques Kléber Mesquida en tant que dernier fidèle du président qui voulait combattre la finance mais qui à promut un de ses avatars comme président actuel de la République, nous dit une chose : il n’accepte pas la défaite.

Avant les élections Mesquida disait : « Le PS ne peut pas accepter de se saborder en ayant aucun candidat dans l’Hérault. Entre NUPES et PS les électeurs trancheront entre une gauche républicaine et une gauche extrémiste ». Depuis dimanche les électeurs Héraultais ont tranchés en désignant 9 candidats NUPES dans 9 circonscriptions pour aucuns candidats de la majorité départementale et régionale ( Mesquida et Delga ).

9 sur 9 c’est difficile de donner une réponse plus claire et pourtant le président du département chipote.

Il chipote plus que sa collègue minoritaire socialiste Carole Delga qui dit au même Midi Libre : « Dans les autres cas de figure que les duels droite / extrême droite, je suis une femme de gauche et comme toujours, fidèle à mon engagement constant, j’appelle clairement à voter pour les candidats de gauche contre la droite ».

Si la présidente de la région OCCITANIE semble avoir rapidement tiré les enseignements d’une fronde avortée. Il n’en est pas de même du président du département qui semble vouloir trier parmi les candidats de la NUPES.

Nous ne prendrons pas la peine de rappeler à Mesquida les nombreuses fois où nous avons voté pour sa majorité au deuxième tour, lui assurant par là de confortables succès locaux.

Nous ne prendrons pas la peine d’épingler la mesquinerie de quelqu’un qui dit tout et son contraire avant et après une élection, quand il est battu.

Nous dirons simplement aux nombreux électeurs qui ont voté pour les candidats présentés pour les minoritaires du PS.

Regardez où est votre intérêt : dans la mise en place de 650 propositions élaborées conjointement au sein d’un rassemblement large, unitaire, pluraliste, dans le coup d’arrêt porté aux programmes de casse sociale et écologique ou dans la volonté d’un cacique d’empêcher qu’une autre génération politique soit élue dans le département ?