L’actualité « hebdromadaire » biterroise, en long, en large et en travers (numéro spécial gare de Béziers)

  • Pôle d’échange multimodal (1) : le pôle d’échange multimodal (PEM) c’est un truc intelligent qui regroupe trains, bus, voitures et parkings autour de la gare de Béziers et du centre-ville. Difficile de faire mieux, plus pratique et plus logique.

       •  Pôle d’échange multimodal (2) : le PEM, c’est 5 hectares autour de la gare qui doivent servir à tout connecter : transports publics et transports privés.

       • Pôle d’échange multimodal (3) : l’ensemble du PEM biterrois va desservir 19 quais de bus pour 31 lignes, une gare, un parking voiture de 320 places, un parking vélo et moto. Une passerelle nouvellement installée permettra de relier les deux côtés de la gare.

       • Pôle d’échange multimodal (4) : le tout pour un coût de 47 millions d’euros financés à 53 % par la ville et l’agglomération de Béziers, à 24 % par la région Occitanie, à 11 % par l’État, à 11% par la SNCF, à 1% par le département de l’Hérault.

       • Pôle d’échange multimodal (5) : au cours de la pose de la passerelle qui relie les deux côtés de la gare, le maire de Béziers dénonce le non-versement par la région des 8 millions d’euros sur lesquels elle s’était engagée.

       • Pôle d’échange multimodal (6) : la région est publiquement accusée de conditionner le versement des 8 millions à l’abandon du projet de gare TGV à Villeneuve-lès-Béziers dans le cadre de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP).

       • Pôle d’échange multimodal (7) : questionnée par le quotidien Midi Libre, la région Occitanie indique que depuis 2017 elle a fait le choix d’un PEM de qualité en gare de Béziers-centre et pas ailleurs.

      • Pôle d’échange multimodal (8) : à la faveur de cet échange musclé, les Biterrois apprennent incidemment que leur maire a changé d’avis sur l’implantation de la gare TGV. Le PEM était censé être la seule gare TGV proposée à l’État par l’ensemble des collectivités locales, dont la mairie et l’agglomération de Béziers.

        • Pôle d’échange multimodal (9) : à Béziers, comme d’habitude et comme toujours, les Biterrois apprennent un revirement, une volte-face de leur maire, par une attaque virulente contre un supposé adversaire, en l’occurrence la région Occitanie qui n’aurait pas respecté sa part de contrat.

       • Pôle d’échange multimodal (10) : sans préjuger du positionnement de la région Occitanie qui a prouvé avec l’A69 et l’Aqua Domitia qu’elle était capable de faire n’importe quoi en matière d’économie et d’écologie, la stratégie du maire de Béziers, attaquer quand il est en tort en dit long sur son revirement : acceptation d’une nouvelle gare et d’une nouvelle ligne TGV.

        • Pôle d’échange multimodal (11) : rappelons quand même que la nouvelle ligne TGV (LNMP) en site propre et la nouvelle gare restent à construire et que la nouvelle gare TGV de Villeneuve-lès-Béziers serait située à une dizaine de kilomètres de la gare actuelle de Béziers sur une zone indéterminée.

        • Pôle d’échange multimodal (12) : on peut parier que les futurs expropriés de Villeneuve-lès-Béziers et toutes les communes concernées, leurs habitants, maire et conseil municipal seront ravis d’apprendre la nouvelle du changement de position du président de l’agglomération qui encore une fois décide seul de leur avenir.

         • LNMP, non merci (1) : aller à Paris en TGV depuis Béziers c’est environ 4 heures de trajet.

         • LNMP, non merci (2) : certes, cette ligne TGV ressemble à un omnibus entre Béziers et Nîmes avec des arrêts dans les gares, d’Agde, Sète et Montpellier. Mais elle permet que les trains soient pleins à Nîmes, avant de filer vers Paris avec un seul arrêt en général à Lyon.

         • LNMP, non merci (3) : c’est une conception des transports qui permet de remplir un train en début de parcours pour ne quasiment plus s’arrêter ensuite.

         • LNMP, non merci (4) , seulement voilà, la SNCF va ouvrir à la concurrence les lignes TGV. La RENFE espagnole et la TRENITALIA italienne sont particulièrement intéressées pour utiliser le réseau ferroviaire de la SNCF sur le bassin méditerranéen.

         • LNMP, non merci (5) : il y aurait deux conséquences immédiates à l’ouverture du réseau de la SNCF à ces compagnie : a) l’exigence d’une ligne TGV là où elle n’existe pas en site propre (entre Montpellier et Perpignan), b) l’arrêt de la desserte de certaines gares pour relier seulement les métropoles entre elles.

        • LNMP, non merci (6) : pour éviter cette redistribution sauvage des trajets et des arrêts, le ministre des Transports français dit vouloir convaincre TRANITALIA et RENFE de desservir les arrêts moins intéressants financièrement (les destinations intermédiaires entre deux métropoles).

        • LNMP, non merci (7) : ces lignes entre deux métropoles sont les plus rentables pour la SNCF. Actuellement, elles permettent par un système de péréquation et de discount (trains Ouigo) de proposer la majorité des TGV qui circulent entre Béziers et Paris.

         • LNMP, non merci (8) : un syndicaliste de la SNCF interrogé pense que le gouvernement ne pourra pas forcer juridiquement ces nouvelles compagnies à faire les choix que fait la SNCF actuellement.

        • LNMP, non merci (9) : derrière l’acceptation de la ligne TGV en site propre du maire de Béziers, il y a un choix politique celui du tout libéral. Ce choix ne protègera pas les habitants de Béziers et de l’agglomération. Il les expose à des expropriations et à une suppression des arrêts TGV en gare de Béziers centre.

         • LNMP, non merci (10) : tout reste à finaliser sur ce dossier qui est loin d’être réglé. Il y a de grandes chances d’aller vers un Pôle d’échange conflictuel, un PEC. Le pire pour le biterrois serait d’avoir un PEM qui ne serve à rien à Béziers pour prendre le TGV dans une autre gare à 10 km à Villeneuve-lès-Béziers.

          • LNMP, non merci (11) : dernière information, la concertation publique pilotée par SNCF Réseau au sujet de la nouvelle ligne TGV Montpellier / Perpignan débute le 21 novembre.

Ces commentaires sont issus d’une lecture libre et indépendante de l’actualité locale, prochain rendez-vous jeudi 14 novembre 2024.