16 octobre. Après un passage rapide à la promenade du Peyrou à Montpellier pour contempler la statue de Louis XIV, Eric Zemmour était reçu à l’hôtel de ville de Béziers par Robert Ménard. En fait, après avoir soutenu Eric contre Marine, puis Marine contre Eric, et voyant les sondages évoluer en faveur de ce dernier, il explique maintenant qu’il soutiendra le candidat le mieux placé, car «  je suis l'un des rares à parler aux deux. Je veux être une passerelle entre l'un et l'autre" et les ré-inviter d’ici février ». On reconnaît là l'homme qui chercheseulement à se placer.

Après sa visite à la mairie, Éric Zemmour est venu faire sa conférence dans la salle Zinga Zanga où les 1150 réservations étaient parties en quelques jours. Une centaine de déçus sont restés dehors pour l’écouter. Là encore Éric Zemmour est arrivé avec 50 minutes de retard avant de monter sur scène.

Suite à cet emballement médiatique incompréhensible pour cet homme plusieurs fois condamné pour racisme, voici quelques-unes de ces idées nauséabondes que les lecteurs de ces faits et méfaits de l’extrême droite ont déjà largement entendus dans la bouche du maire de Béziers. Pour lui « la France est un État assiégé de l’intérieur par une démographie exubérante islamique qui impose des contre-sociétés dans des quartiers, des départements et des villes comme des espèces de concessions coloniales du temps de la Chine ». Affirmant sans même citer ses sources que "deux millions d’immigrés sont arrivés en France depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron". Alors en accord avec la théorie du « Grand remplacement » chère à Robert Ménard et à toute l’extrême droite violente il affirme que « nous sommes en train de changer de peuple ». C’est pour cette raison qu’il faut pour lui « interdire les prénoms étrangers » et « refranciser » le pays. « Chez moi, on doit donner des prénoms dans ce que l’on appelle le calendrier, c’est à dire les saints chrétiens » précise-t-il. Sur LCI, Éric Zemmour évoque aussi les « lobbies antiracistes et LGBT » dont « il faut extirper la propagande de l’école ».  En fait, Éric Zemmour cherche à orienter le débat des présidentielles autour des questions d’identité, souveraineté, frontières, démographie. En cela, il semble fidèle aux thèses du théoricien marxiste Antonio Gramsci et aux re-formulations développées par la Nouvelle Droite : « La victoire politique passe d’abord par la conquête culturelle des esprits ». Et cette conquête culturelle passe par la « contestation de l’innocence du capitaine Dreyfus », « la condamnation de Zola et des dreyfusards », « la réhabilitation de Maurras », « la réhabilitation de Pétain et de Vichy dans le soi-disant sauvetage des juifs français » quitte à mentir sans complexe. Par exemple, dans son livre Le suicide français, il loue la « stratégie adoptée par les Pétain et Laval face aux demandes allemandes : sacrifier les Juifs étrangers pour sauver 95 % des Juifs français » (alors que le régime de Vichy après avoir arrêté les juifs étrangers a poursuivi les arrestations de juifs français et déporté 24 000 d’entre eux).

Ensuite il a affirmé dans l’émission "Répliques" du 17 novembre 2018 que « 90 % des résistants à Londres étaient camelots du roi ou à l’Action française ». Il suffit pourtant de regarder la liste des 1 038 compagnons de la Libération ou plus encore la liste des membres des Forces françaises libres (FFL), pour se rendre compte de l’inanité de ces affirmations. La plupart des militants de l’Action française et des camelots du roi ont en fait été des collaborateurs zélés du régime vichyste.

Cette volonté de mettre en avant contre toute réalité historique la résistance maurrassienne (comme Robert Ménard qui récemment exaltait les livres du secrétaire de Jean Moulin : Daniel Cordier) se double d’une défense de Maurice Papon pendant la Seconde Guerre mondiale » au nom de l’obéissance à l’État. Ne reste plus qu’à parachever le dispositif et à attaquer les instruments de lutte contre l’antisémitisme et le racisme. La loi Pleven signe selon lui la « fin de la liberté d’expression en France ».  Et la loi Gayssot réprimant le négationnisme « enserre dans un corset toujours plus serré la liberté de pensée ».

Enfin, on peut aussi parler aussi de la misogynie et du machisme d’Éric Zemmour qui sont récurrents dans tous ces livres. Ainsi, il explique tranquillement que « Dans une société traditionnelle, l’appétit sexuel des hommes va de pair avec le pouvoir. Les femmes sont le but, le butin de tout homme doué qui aspire à grimper dans la société. Les femmes le reconnaissent, l’élisent, le chérissent ».

17 octobre. À l’appel de la LDH des Hauts Cantons, et soutenu par l’association France-Algérie, le Mouvement de la paix, SOS Racisme et le Parti. Communiste de Béziers, quelques militants ont rendu hommage aux Algériens victimes de la répression policière à Paris lors de la manifestation du FLN le 17 octobre 1961. Ce jour-là la police sous les ordres du préfet de police Maurice Papon a assassiné froidement de nombreux manifestants lors d’une manifestation qui se déroulait, dans plusieurs endroits de Paris, pour protester contre le couvre-feu imposé aux Algériens seuls et pour réclamer l’indépendance de l’Algérie. On parle de 200 morts dont certains ont été jetés dans la Seine. À l’image de la manifestation parisienne des fleurs ont été jetées dans l’Orb. La veille, sur le pont de Bezons, le chef de l’État français est venu déposer une gerbe sur les bords de Seine et dans son communiqué il a (enfin) reconnu « les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité du préfet de police de l’époque, Maurice Papon » mais n’a pas parlé de crime d’État. Le mot police n’a pas, lui non plus, été prononcé. Et Marine Le Pen a insisté pour dire : « Emmanuel Macron continue de rabaisser notre pays. Ces repentances à répétition deviennent insoutenables et attentent à l’image de la France ».  Les participants ont demandé également aux autorités de retirer la stèle, souvent honorée par Robert Ménard, dédiée aux terroristes de l’OAS située dans le cimetière de la ville.

18 octobre. Interview dans le Midi Libre du nouveau préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, (ancien chef de cabinet de Sarkozy) qui se distingue par son surnom de "préfet bulldozer". Extraits : « Je suis un homme d’action et tant que je resterai à Montpellier, je résorberai les bidonvilles et les squats et j’éloignerai les étrangers en situation irrégulière, vous pouvez me croire, je le ferai. Et je m’attaquerai aux trafics de drogue ». Sur la fermeture des camps roms, il déclare : « Mais qu’est-ce qui avait été fait depuis dix ans, si ce n’est la démultiplication des bidonvilles La décision de justice avait été prise et le concours de la force publique avait déjà été octroyé. Quand tout concorde, mon devoir c’est d’agir. Donc bulldozer… si ça veut dire agir… ».

Sur la délinquance : « À Montpellier, le taux de délinquance est beaucoup trop élevé. Et il y a de l’insécurité, due à la présence de publics particuliers, des bandes de mineurs non accompagnés [MNA], de jeunes Bosniaques comme cet été. Tous les MNA ne sont pas délinquants naturellement, mais sur les 700 hébergés, environ 200 ont été interpellés une ou plusieurs fois ».  

Sur le commissariat de Montpellier qui de manière récurrente refuse de prendre en compte les plaintes pour viols, il affirme que « c’est scandaleux de dire qu’il y a une culture de dénigrement dans ce commissariat…. Et mon rôle est de dire que ce lynchage est inacceptable. Les policiers sont formés et font bien leur boulot ».

20 octobre. Éric Zemmour, qui a dit ouvertement vouloir ôter les pouvoirs aux médias, s'est amusé à prendre pour cible des journalistes avec un fusil de précision lors de la visite du salon Milipol. En pointant un fusil Sniper baptisé « Ultima Ratio » utilisé par le RAID pour tuer à 800 mètres, chargeur 10 coups, monté avec un silencieux, il a dit « Ça rigole plus hein, poussez-vous, reculez ! ». Évidemment, il a affirmé par la suite que « c’était pour rire ». Cependant quelques jours plus tôt, à Béziers, il avait confirmé sa vision des médias : « Nous avons des contre-pouvoirs qui sont devenus le pouvoir, c'est-à-dire la justice, les médias, les minorités. Nous devons enlever le pouvoir à ces contre-pouvoirs ».

21 octobre. Le Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida a finalement manifesté contre les journées taurines de Béziers. En effet, l’arrêté préfectoral venant du sous-préfet Pierre Castoldi (ancien chef de cabinet de Brice Hortefeux, du temps de Sarkozy) visant à interdire toute manifestation au-delà de 500 mètres autour des arènes et de 300 mètres autour du théâtre au nom du « trouble à l’ordre public » a été retoqué par le juge des libertés. Le juge a reconnu le droit légitime de manifester mais pas à plus de 10 personnes.

21 octobre. Article de Médiapart sur les soutiens de la fachosphère à Éric Zemmour. L’article présente la soirée de lancement du nouveau média Livre noir, lancé par deux proches de Marion Maréchal pour accompagner la candidature du raciste d’extrême droite. Dans notre région, on trouve parmi les membres des comités de soutiens plusieurs militants royalistes de l’Action française. « Leur a-t-on demandé d’être discrets ? » s’interroge le journal en ligne. « Non, pas du tout. », répond Antoine Berth, porte-parole de ce mouvement et membre de Génération Z « Éric Zemmour assume complètement, il nous a rendu visite à plusieurs reprises ces dernières années. Une seule petite gymnastique : on met notre casquette monarchiste dans notre poche quand on milite à Génération Z. » Dans l’entourage d’Éric Zemmour, on assure effectivement que l’appartenance à l’Action française n’est pas un problème pour faire partie de l’équipe de pré-campagne. Emmanuel Crenne, ex-conseiller RN en Occitanie, est le coordinateur régional du staff Zemmour en Occitanie, au moins depuis le mois de juin. Il est aujourd’hui mis en examen pour injure publique après avoir lancé à la présidente de Région, Carole Delga, lors de l’intrusion violente des militants de l’AF : « Je vous rappelle ici votre trahison et votre collaboration avec l’islamo-gauchisme [...] je vous dis donc pour terminer “vive le roi”. » Autres militants d’extrême-droite très présents dans les équipes de pré-campagne : les anciens de Génération identitaire. L’un d’eux est le coordinateur départemental des parrainages de maires en Haute-Garonne. Plus près de nous, Richard Roudier, le fondateur de la Ligue du Midi, était encore récemment Coordinateur régional du pôle sécurité d’Occitanie dans l’équipe Zemmour. « Depuis il aurait été « exfiltré » des listings ». L’équipe sécurité d’Occitanie compte aussi plusieurs anciens responsables des forces de l’ordre, militaires à la retraite, gendarmes en disponibilité ou même policiers ainsi qu’un spécialiste en karaté, proche de la Ligue du Midi. Ce dernier a fait l’apologie de l’idéologue antisémite Hervé Ryssen sur son compte Facebook.

Autre exemple, Jean-Luc Corronel de Boissezon a fait la claque lors du show Zemmour à Béziers pour que Robert Ménard apporte sa signature au polémiste raciste ! Cet ancien professeur, condamné comme un des principaux responsables du commando violent de la fac de droit de Montpellier, continue d’enseigner dans l’école privée de Marion Maréchal.

23 octobre. Passe d’armes via les médias entre les deux « pôles » de l’extrême-droite. Éric Zemmour estime que Marine Le Pen est « enfermée dans une sorte de ghetto ouvrier et chômeur », qu’elle s’adresse surtout à la classe ouvrière avec un discours pratiquement « gauchisant » quand elle parle de la retraite à 60 ans, de l’augmentation du SMIC, et avec son silence sur les mutations sociétales (mariage pour tous, GPA, PMA, etc.) et son divorce d’avec la bourgeoisie chrétienne.

De son côté, Marine Le Pen a répondu en affirmant ; « Éric Zemmour n’a aucune chance d’être au second tour » car il ne peut séduire que les catégories bourgeoises et qu’ « il faut être le président de tous les Français, quelles que soient leurs catégories sociales, leurs origines, leurs religions, leurs opinions politiques ». Au « buzz permanent » d’Éric Zemmour, Marine Le Pen préfère opposer la « véritable rupture que les Français attendent. ».

25 octobre. Le conseil municipal de Béziers a voté une avance de 400 000 € remboursable sur deux ans à la Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui gère maintenant, pour la ville, les comptes du club de rugby de l’ASBH. De plus, le maire a décidé de ne plus rendre public l’audit effectué depuis plus d’un an sur la situation financière du club. Nicolas Cossange (élu PCF) a dénoncé vivement cette nouvelle aide : « C’est par une interview dans la presse locale que vous avez introduit ce point du conseil municipal. C’est dire votre conception de la démocratie… C’est d’argent public dont nous parlons. Investissez en votre nom propre dans l’ASBH si vous le souhaitez mais en attendant vous avez des comptes à rendre, d’autant plus que vous nous demandez de faire une avance remboursable. ». Et encore : « Vous dîtes, toujours dans la presse, que la gestion du club n’a pas été orthodoxe. Il est facile de jouer les magnanimes en mettant la poussière sous le tapis. Pourquoi n’engagez-vous pas des poursuites judiciaires avec la commune ? » Anne-Marie Raysséguier (liste du centre droit) a poursuivi en demandant : « À quoi vont servir ces 400 000 € ? Pour s’assurer du remboursement est-ce qu’il serait possible d’avoir un prévisionnel ? … En cas de grosses perturbations, quid des responsabilités juridiques et financières de notre ville ? »  Même demande pour l’autre élu d’opposition Christophe Huc (centre droit) : « Aujourd’hui vous nous demandez de voter une avance de 400 000 €, sans avoir d’éléments… moi, en l’état des choses, je ne peux pas décemment voter pour. Vous nous demandez la confiance mais vous seul avez le contrôle. ». De son côté, l’élu écologiste Thierry Antoine a regretté (tout en votant pour) « le manque d’informations des conseillers municipaux d’opposition. » et de préciser ; « Vous l’avez dit à la presse, c’est la lecture de l’audit qui a décidé la création de la SCIC. Du coup cet audit est un document absolument nécessaire au conseil municipal pour juger et pouvoir voter en toute connaissance de cause sur les délibérations qui la concernent. D’ailleurs ces délibérations pourraient être entachées d’illégalité s’il s’avérait que des documents n’ont pas été produits au conseil municipal » Robert Ménard a alors répondu : « Lorsqu’il y a des négociations tous les éléments ne sont pas mis sur la table. La transparence a des limites… Avant on donnait en gros un million par an au club et la moindre des choses c’était d’avoir un droit de regard. ». Sauf qu’il est seul à avoir ce droit de regard (avec l’argent des Biterrois).

La décision de ne pas communiquer cet audit a été commenté dans un édito du Midi Libre par ces mots : « Cela laisse planer une zone d’ombre sur les conditions dans lesquelles le club de rugby a été racheté par la Ville et par ricochet, sur le véritable coût pour les contribuables. »

À noter également qu'au cours de ce conseil municipal, les élus ont approuvé l’attribution de la concession d’aménagement pour le renouvellement urbain du centre-ville à la société Viaterra (amie du maire). Ainsi Thierry Antoine (Élu EELV) a redemandé : « Pourquoi refuser aux élus d’opposition d’être membres des réunions de la commission d’attribution de ces projets ? ». Réponse au combien révélatrice du maire : « L’écologie n’est pas votre propriété. L’environnement n’appartient à aucun parti. Et il y a des lieux où l’opposition siège et d’autres non. C’est un choix. Les élections ont tranché ».

25 octobre. À Albi dans le Tarn (81), deux étudiants (dont un représentant du syndicat étudiant de la CGT) se sont faits agresser par des militants de Génération Identitaire, (Patria Albiges). L’un d’entre eux a été roué de coups au sol et a subi des traumatismes qui l’ont conduit aux urgences. Cette agression a eu lieu en plein centre-ville à 22h alors que les camarades rentraient chez eux. Ce groupe fasciste voudrait faire régner la terreur dans la ville. Récemment ils ont aussi attaqué un militant portant un drapeau anarcho-syndicaliste dans le cadre d’une manifestation contre le passe sanitaire. Une coordination antifasciste tarnaise s’est constituée afin que la ville ne soit pas envahie par ces idéologies et ces pratiques.

28 octobre. Suite à l’information sur les violences contre les centres de vaccinations (voir le 8 octobre), le journal Le Parisien a pu mettre la main sur le grand projet de coup d'État des proches du complotiste Rémy Daillet. L’ancien cadre du MoDem avait ainsi mis en place « une incroyable organisation clandestine nationale, structurée en cellules régionales ». Il s’agissait de prendre l'Élysée en mobilisant un maximum de gens, de manifestants. Un coup d'État dont le nom de code était "Opération Azur". Un des complices de Rémy Daillet a détaillé le "plan secret" lors de sa garde à vue. Réfugié en Malaisie, Rémy Daillet nomme deux anciens haut-gradés de l'armée pour développer la branche militaire du mouvement. Christophe M, 63 ans, est alors nommé « officier recruteur ».  Sa mission était de trouver des capitaines de région, de coordonner les actions, de sélectionner les troupes et de préparer l'attaque finale. Des conversations font état d'actions chocs à réaliser pour intégrer le réseau. Destruction d'antenne 5G, attaque contre des centres de vaccination ou des lieux de stockage du vaccin au moyen de cocktails Molotov. Plus préoccupant encore, le plan prévoyait des agressions ciblées envers des journalistes "hostiles" et des éditorialistes connus dont les adresses ont été retrouvées lors des perquisitions. Au terme du processus, les partisans devaient ensuite prendre les armes et se diriger vers la capitale. Un projet dont Remy Daillet sait qu'il ferait "couler le sang". Selon Le Parisien, l'organisation revendiquait près de 300 personnes dont des policiers et gendarmes.

28 octobre. Le même jour Robert Ménard était l'invité de France Inter. Interrogé sur les propositions d’Éric Zemmour ou de Marine Le Pen, il a expliqué « partager les mêmes constats qu'eux, notamment sur la question de l'immigration, mais être en désaccord sur les réponses à apporter ».  Par exemple : « Quand Éric Zemmour parle de re-émigration, je lui ai dit ça n'a pas de sens. Moi dans ma ville, deux tiers des enfants sont issus de l'immigration dans les écoles publiques et moi ce que je veux c'est les intégrer. » Il oublie juste de préciser que dans « sa » ville, il les stigmatise régulièrement et les rejette systématiquement. Il a aussi un désaccord avec son ami Éric sur la suppression du permis à point. Pour lui, « enlever le permis à point, c'est brosser dans le sens du poil des électeurs. ». Ensuite au cours de l’interview, il a affirmé : « Sur les questions économiques, Marine Le Pen a un programme qui n'est pas réalisable : la pire des choses pour les politiques, c'est de faire des propositions dont ils savent qu'on ne peut pas les mener à bout ». Tout cela pour finalement centrer le débat sur sa personne : « Peut-être que ce qui me sépare d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen c'est qu'à leur différence, je dirige un exécutif ».