Dimanche dernier nous étions au chantier participatif d’Olmet et Villecun dans l’Hérault.
Il y a quelques mois, l’idée d’un chantier participatif est née d’une rencontre entre des associations, une mairie, des militants pour le climat, des spécialistes de l’hydrologie régénérative, des citoyens engagés et un ancien député.
Tous s’étaient donné rendez-vous depuis quelques semaines dans les environs de Lodève au bien nommé col de la Défriche.
9 h 30 : le parking en terre battue du col semble trop petit pour accueillir les véhicules qui amènent les dizaines de participants.
10 h 00 : on attend les retardataires qui ont dû éviter la course de côte. La mairie d’Olmet a préparé un café chaud, tout le monde se regroupe pour s’informer sur le déroulement de la journée.
10 h 30 : nous nous rendons à pied et en voiture au chantier participatif par une piste qui monte dans la montagne, jusqu’à la propriété d’un éleveur de brebis qui a souffert de la sécheresse. Favorable au projet, il accepte que son terrain soit un lieu d’expérimentation pour construire des « baïssières », en français des rigoles qui vont permettre que l’eau s’infiltre dans les sols au lieu de ruisseler sur la pente.
11 h 00 : Olivier Hébrard hydrologue, cheville ouvrière du projet, nous explique comment il va falloir travailler, l’utilité de ce que nous allons faire. Des équipes sont constituées. Certains creusent, d’autres nivellent, d’autres encore coupent du bois ou des épineux qui vont protéger les futures haies de l’appétit des moutons.
Le tracteur de la mairie fait des rotations incessantes entre la déchetterie et le chantier pour alimenter les futures rigoles en bois
14 h 00 : pose repas sur place avec repas tiré du sac et partage. Plusieurs « baïssières » sont déjà creusées, certaines sont terminées.
Le travail se poursuit l’après-midi pour finaliser le travail accompli.
Citoyens, spécialistes, élus, militants ont montré qu’un travail en synergie était possible autour d’un projet partagé. Un projet qui vise à permettre à un hameau d’être alimenté en eau, à un sol et à un éleveur de ne pas souffrir de la sécheresse
Dimanche dernier loin des bruits de guerre et des bruits de bottes nous étions nombreux à penser qu’un autre monde solidaire est possible.
Un monde où la solidarité remplace l’argent, où le don remplace le gain.
Merci à tous ceux qui ont participé à cette expérience collective et à bientôt !