Les rapporteurs et rapporteuses du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU sont « préoccupés par l’interdiction générale et absolue, qui repose sur une qualification de l’abaya et du qamis comme signes manifestant ostensiblement une appartenance religieuse par nature ».
A quoi le gouvernement français répond : la référence à l’abaya et au qamis « est, par elle-même, suffisamment précise et explicite pour éviter toute difficulté dans l’application de leur interdiction, ces vêtements traditionnels étant clairement identifiés par le grand public ».
N’étant pas un fidèle téléspectateur et ne sachant pas à quoi pouvaient ressembler ces tenues proscrites au nom de la sainte laïcité, je me mis en devoir d’ouvrir mon dictionnaire (édition 2023).
Si l’abaya y figurait avec comme définition, « long vêtement féminin qui couvre l’ensemble du corps » qui évoqua pour moi les robes baba de mes jeunes années, le qamis était absent.
Si le Petit Robert, que j’ai connu très jeune, n’est même pas au courant de quelque chose que le grand public identifie clairement, alors, tout fout le camp.