L’armée israélienne tue en moyenne 180 personnes par jour depuis près de cinq mois.
Cette régularité dans le massacre anesthésie petit à petit la presse qui n’ouvre un œil que quand le score est largement dépassé ou quand, comme récemment lors de la distribution de nourriture, les circonstances sont encore plus horribles que d’habitude. Cela ressemble à une mithridatisation de l’opinion : le poison de l’inhumanité contamine petit à petit les esprits au point de devenir la règle.
Ite missa est
La députée Emmanuelle Ménard a voté contre l’inscription dans la constitution française de la liberté pour les femmes d’avoir accès à l’interruption volontaire de grossesse.
Elle a justifié mollement son vote à la tribune de l’Assemblée arguant que cette inscription était inutile, l’IVG n’étant menacé par personne, qu’elle était dangereuse car elle ouvrait la porte à tout un tas d’autres revendications, reprenant ainsi l’argumentaire du président du Sénat.
Après avoir invoqué la clause de conscience des médecins qui serait ainsi compromise - ce qui n’est évidemment pas le cas et pause le problème de l’exercice effectif de leur liberté par les femmes - elle en est venue au fond de sa pensée : il faudrait une politique de prévention de l’avortement. Madame Ménard ne parle pas d’une nécessaire éducation sexuelle dès le collège ou d’accès facilité à la contraception (féminine et masculine) mais de prévention de l’avortement et de la protection de l’enfant à naître…
La messe est dite !