Lors des commémorations du 80e anniversaire de la libération de Paris, il ne fallait pas compter sur Macron, pour rendre un hommage aux combattants internationalistes de la « nueve ». Il ne l’a effectivement pas fait.

Le 24 août 1944, la « nueve » (9e compagnie du régiment de marche du Tchad), composée de républicains espagnols est la première force militaire à pénétrer dans Paris pour chasser l’occupant nazi.

Ces militants antifascistes combattaient le fascisme depuis juillet 1936. Macron n’est pas le seul à avoir oublié ces internationalistes, il a préféré lui aussi la thèse nationaliste de la France unie qui se libère toute seule.

Les républicains espagnols de la « nueve » sont 146 quand ils débarquent en Normandie le 31 juillet 1944.

Le 24 août 1944 au matin, la « nueve » est stoppée à Fresnes par un ordre de l’état-major américain.

Les Américains ont promis au général de Gaulle que les troupes françaises seraient les premières à entrer dans Paris, mais l’ordre ne tombe pas.

Le général Leclerc décide de passer outre le blocage américain et donne l’ordre à la « nueve » de foncer sur Paris.

Il fallait en effet relayer militairement l’insurrection populaire parisienne.

A 21 h 30 les blindés « Guadalajara », « Teruel », « Brunete », « Santander » . . . sont positionnés devant l’Hôtel de ville de la capitale.

Amado Granell, ex-capitaine anarchiste de la guerre d’Espagne est le premier officier reçu par le conseil national de la résistance.

Le 25 août la « nueve » s’empare du central téléphonique Archives, miné par les nazis et pénètre dans l’ambassade espagnole pour y hisser le drapeau républicain.

Le 26 août, lors du défilé de la victoire, ses blindés assurent la protection du général de Gaulle.

L’épopée de la « nueve » ne s’arrête pas à la libération de Paris. Le 12 septembre elle combat en Haute-Marne, libère les Vosges, l’Alsace et notamment Strasbourg le 23 novembre.

C’est elle qui participe en mai 1945 à la prise du « nid d’aigle » d’Hitler à Berchtesgaden.

10 000 républicains espagnols se sont engagés en 1939 dans l’armée française pour combattre le fascisme.

Ils étaient socialistes, communistes, anarchistes, membres du POUM, ils étaient tous antifascistes.

Hommage à eux, à leurs combats, à l’internationalisme, à leur véritable barrage contre le fascisme !

 

( Pour plus d’information sur la « nueve », lire le livre « La nueve, 24 août 1944 : ces républicains espagnols qui ont libéré Paris » écrit par Evelyn Mesquida, édité aux éditions Cherche Midi en 2011.

Pour ceux qui vont à Paris ou qui y vivent, il faut se rendre à l’exposition : « visages de la colonne Bronne », sur la nueve. Elle est proposée par l’association 24 août 1944 au musée de la Libération de Paris.

« La nueve ou les oubliés de l’histoire », c’est aussi un documentaire d’Alberto Marquandt réalisé en 2009 )   

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