L'abbé Pierre refait la Une de l'actualité et pas dans la rubrique religieuse ou de la solidarité. Un rapport d'Emmaus France révèle les agressions et les harcèlements sexuels sur 7 femmes que le fondateur de la communauté aurait commises. Une huitième victime vient de se déclarer. 

En 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église présidée par Jean‐Marc Sauvé estimait à plus de 300 000 le nombre de victimes de tels actes de la part de prêtres, de religieux ou de personnes en lien avec l'Église depuis 1950. Le rapport évalue « entre 2 900 et 3 200 » le nombre de pédocriminels au sein de l’Église catholique en France. A noter que dans ce même rapport, l'église catholique avait recueilli 3 témoignages, passés sous silence dans la presse,  sur des agressions sexuelles commises par l'abbé Pierre.
Certaines de ces affaires ont été portées en justice, mais d'autres sont prescrites, souvent parce qu'elles ont été couvertes ou étouffées par la hiérarchie ecclésiastique.
Petit rappel (quelques exemples uniquement en France)
L’abbé Bissey, qui officie dans une paroisse de la banlieue de Caen, est accusé d’une douzaine de viols et agressions sur mineurs entre 1985 et 1996. Il est condamné le 6 octobre 2000, à 18 ans de prison.
En septembre 2001, Gérard Mercury, un prêtre de 51 ans est condamné à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des atteintes sexuelles sur huit enfants mineurs dont il s’occupait entre 1994 et 1999 lorsqu’il officiait dans les paroisses de Léognan et de Saint-Médard-d’Eyrans, avant d’être muté à la paroisse Saint-Jean-Marie-Vianney-Curé-d’Ars de Pessac.
En mars 2003, la cour d’assises du Calvados condamne le curé de Pont-Saint-Pierre (Eure), Émile Leblond, 84 ans, à huit ans de prison pour viol.
En mai 2003, le père Jacques Daheron, ex-salarié des Orphelins d’Auteuil est condamné à six ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs par les assises de Paris.
En novembre 2008, la cour d’assises de la Corrèze condamne à 12 ans de réclusion criminelle Olivier Guinant, 56 ans, un ancien prêtre accusé de viols d’un mineur et d’attouchements sexuels sur deux autres jeunes garçons, de 1988 à 1994.

 

En 2008 toujours, un membre de la Communauté des Béatitudes est accusé de nombreuses agressions sexuelles. Il reconnaît les faits, qui concerneraient plus de 50 enfants.
Début 2016, un groupe d’anciens scouts brise l’omerta : ils dénoncent les abus sexuels dont quelque 70 d’entre eux auraient été victimes entre 1986 et 1991 et accusent le père Bernard Preynat, qui reconnaît les faits.
En novembre 2022 : nouveau séisme qui secoue la communauté catholique française. Onze évêques ou anciens évêques sont mis en cause devant la justice civile ou celle de l’Église, dont Mgr Ricard, ancien évêque de Bordeaux. Ce dernier a révélé s’être « conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans », dans une déclaration lue à Lourdes par le président de la Conférence des évêques de France Éric de Moulins-Beaufort.
Ce sont quelques exemples qui touchent la France alors que c'est dans le monde entier que ces scandales éclaboussent l'église catholique. Peut-être que le célibat des prêtres n'est pas la bonne solution pour ces êtres de chair et de sang même divin !
Je pense aux victimes évidemment et à leurs parents trahis mais aussi à ces religions, à ces religieux, à ces églises, à tous ces donneurs de leçon  qui n'ont de cesse de prôner la vertu, de magnifier la morale chrétienne (quelle morale ?), de montrer du doigt les soi-disantes déviations de notre civilisation sur le plan des mœurs ! Balayez devant votre porte, curetons de tous les pays, défenseurs d'une fausse éthique, héritiers d'une falsification de l'histoire, fossoyeurs de l'intelligence et de la raison, usurpateurs de l'espérance.

Education religieuse ? Mon cul ! (si j'ose dire)