Cette analyse scientifique qui porte principalement sur les vaccins antigrippaux, et par extension sur les vaccins en général, est un ouvrage de vulgarisation qui s’adresse aux médecins et aux familles. Précisons que l’auteur est épidémiologiste, physiologiste, expert international et membre du CNRS.
Il serait trop long dans cette présentation de répertorier toutes les grippes, à la fois complexes et différentes, allant du virus influenza A/HINI de 1919 (grippe espagnole) aux coronavirus (simples rhumes ou SRAS, “Syndrome respiratoire aigu sévère “), en passant par les grippes aviaires et porcines. L’objet de cet essai n’est pas d’expliquer les maladies, mais de mesurer l’ampleur des épidémies, des pandémies non saisonnières et d’analyser les vaccins. Leur composition, le rôle des adjuvants, leur efficacité sur différents types de sujets, leur toxicité, la toxicité communautaire, avec un petit rappel sur les affaires des narcolepsies post-vaccinales et du Tamiflu. On se pince au sujet de la confusion qui règne depuis longtemps au sujet de l’ampleur de la mortalité. Pour l’hiver 2014-2015, certains médias annonçaient 18 000 décès, les pouvoirs publics 9 000 et finalement, le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès a décompté 430 cas avérés !
Mais le plus important de ce livre réside dans les questions politiques qu’il pose.
En voici 4 (sur une quinzaine) qui donnent à réfléchir.
— Pourquoi, à propos des vaccins, les autorités sanitaires se croient-elles autorisées à s’affranchir des règles élémentaires de l’évaluation des produits de santé ?
— Les études test-négatif sont-elles des substituts acceptables de l’essai clinique ?
— Peut-on accepter que l’efficacité des vaccins antigrippaux soit évaluée après leur administration à des millions d’individus ?
— Comment la composition des vaccins est-elle décidée d’une année à l’autre ?
Il est bien sûr également question de la Covid-19 et des tests mis en service.
Éd. Chariot d’or, 2020, 143 p. 12 €