Le progrès progresse et l'innovation innove ! Les ingénieurs s'ingénient à trouver, grâce à la science, la solution à tous nos problèmes. Donc pas de soucis, braves gens, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. C'est ce qu'on voudrait nous faire croire !
Et pourtant !


Dans ce meilleur des mondes qui s'accélère triomphent le contrôle et la coercition des citoyens soumis par la peur. Les libertés, dont la démocratie devrait se porter garante, se restreignent de jour en jour sous prétexte de sécurité et de santé corporelle. Les manipulations génétiques les plus folles aboutissent à la négation et à l'anéantissement de la personne humaine.
Les élites politiques, économiques et médiatiques font tout pour nier les catastrophes en cours, pour montrer que la situation est sous contrôle ou que nos modes de vie ne sont pas négociables ! Mais tout craque ! Tous les signes d'un ébranlement violent de nos modèles sont sous nos yeux : pandémie, réchauffement climatique, cours des matières premières, misère qui se généralise.index9
D'évidence les technocrates actuels qui nous gouvernent manque de culture et de réflexion, de profondeur et de densité humaine. Et pourtant seule la culture peut faire rempart à la barbarie. Et la barbarie, on s'en approche !
Les cyniques de tous bords affirme que la "fin justifie les moyens". Il faut donc la dictature pour préserver les libertés ? Le contrôle permanent pour assurer la sécurité ?
Que faire donc face à ce chaos, à ce krach qui s'annonce ?


Et si toute amélioration venait de notre capacité à gagner la bataille des idées, la bataille du désir contre les partisans du toujours plus, les apprentis sorciers du transhumanisme et de l'humain-machine amélioré, les technophiles béats, le système médiatique qui exerce une emprise sur les consciences, par la propagande, la peur, le matraquage publicitaire, le bourrage de crâne de l'information en continu ?

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Et si nous préservions l'envie de continuer la lutte idéologique, politique, quotidienne et pour cela prolonger l'analyse, la critique et les actions contre le capitalisme et les fantasmes de la croissance en nous appuyant sur l'évidence des dégâts climatiques, environnementaux et sociaux qu'ils entraînent. Car de plus en plus de gens, de jeunes aspirent à se retirer de cette frénésie consumériste alors que la misère s'installe un peu partout !
Nous ne devons pas renoncer, renoncer à résister, à convaincre, à expérimenter, à occuper tous les espaces à la marge de l'économie de croissance. Il est de notre devoir de garder intact les principes d'égalité, de solidarité et de paix et de les opposer à tous les cynismes qui dominent notre temps.


Car le vent tourne aussi pour ces apprentis-sorciers et on voit poindre l'ère de la pénurie ! Le prix de l'énergie des matières premières explosent, les tensions sur les ressources s'aggravent et des ruptures d'approvisionnement apparaissent dans un monde industriel structurés pourtant par des flux incessants de marchandises.

La course à l'expansion se heurterait-elle aux limites ? Est-ce le début du commencement de la fin ? Branle-bas de combat chez les frénétiques de la croissance !


J'aime les voir s'inquiéter, trembler mais je redoute la réaction du système et je vois poindre le risque de la violence. Ce péril à lui seul, si on le croit improbable mais tout de même possible, justifie le combat au moins d'un point de vue éthique.