Dans une ambiance de franche camaraderie, l’actuel premier secrétaire du P.S, Olivier Faure, juge que « le doute existe » sur les intentions de François Hollande d’utiliser pour son propre compte la campagne de Raphaël Glucksmann.

Les sondages à deux chiffres font tourner la tête des éléphants sociaux-libéraux. On pourrait dire en se gaussant que c’est le manque d’habitude, ou que l’appétit est revenu.

Ce n’est pas complètement faux, mais ça passe à côté d’une question que nous devons avoir en permanence en tête : le social libéralisme peut-il avoir un costume (et un visage) neuf ?

Gluksmann serait pour une gauche qui ne soit : « ni Jupiter, ni Robespierre ». Le « ni, ni » c’est le « en même temps » d’une gauche qui serait soi-disant au centre.

Le problème de la gauche n’est pas d’être au centre, c’est d’incarner un programme radical qui sera appliqué. On pourrait même rajouter garanti et contrôlé.

Gluksmann roule pour le social- libéralisme, il essaie de nous faire croire que ce social-libéralisme pourrait être nouveau, mais il élude toutes les questions sociales pour être précis sur toutes les questions libérales.

Hollande et Gluksmann c’est blanc bonnet et bonnet blanc. La seule différence c’est que l’un à déjà trahi alors que l’autre s’apprête à le faire.

En sabordant la NUPES les sociaux libéraux n’ont pas fait que torpiller une expérience de gauche radicale électorale, ils ont torpillé un programme social qui leur était trop contraignant.

Le social libéralisme de Delga dans la région : c’est l’A69, le doublement et la prolongation de l’Aqua Domitia.

Le social libéralisme de Mesquida dans l’Hérault : c’est les bassines et le népotisme.

Le problème n’est pas seulement ce qui à été fait par Hollande quand il était au pouvoir. C’est ce qui sera fait demain quand un autre social libéral sera au pouvoir.

Ce social libéral peut s’appeler Hollande, Gluksmann, Faure, Cazeneuve, Delga, il où elle fera la même politique.

Le problème n’est pas seulement qui a trahi hier, mais qui trahira demain.

Donner son suffrage à la liste de Gluksmann dimanche prochain ne résout rien d’une recomposition nécessaire à gauche.

À l’inverse ça retarde et complique la seule chose de bon qui peut sortir des élections, un programme électoral radical, fait pour être appliqué et contrôlé.

Nous avons eu un court avant-goût de ce programme avec la NUPES, c’est cette direction qu’il faut garder.

Au vu de l’éclatement de la NUPES ceux et celles d’entre nous qui voteront dimanche le feront par défaut.

Mais le type d’alliance et de programme électoral style NUPES vaut pour les élections à venir.

C’est sa construction, doublée de celles et ceux qui la porteront qui comptent.

Pour celles et ceux qui aspirent à cette construction, la liste Gluksmann, c’est du temps perdu.