Samedi 25 novembre se déroulait la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette journée existe depuis 1999, en hommage aux 3 femmes dominicaines, les soeurs Mirabal, assassinées le 25 novembre 1960 sur les ordres du chef de l'État dominicain. Mais le mouvement #MeToo a permis à cette lutte de gagner en visibilité et en résonnance.
Les Rosies de Béziers étaient au rendez-vous, aux côtés de l'intersyndicale. Ce collectif féministe, inspiré par le mouvement Attac, s'est créé lors du mouvement de grève contre le premier projet de réforme des retraites en 2019. Les Rosies avaient accompagné les manifestations biterroises de leurs chorégraphies militantes, luttant contre une réforme qui aurait pénalisé les femmes.
Les Rosies, souvent militantes syndicales, associatives, activistes, d'horizons divers, ont poursuivi leur combat lors du mouvement de grève de l'hiver dernier contre le nouveau projet de réforme des retraites.
Elles ont participé ces dernières années également aux journées du 8 mars à Béziers ou à Montpellier.
Ce 25 novembre, elles ont entamé la chorégraphie féministe chilienne "El violador, eres tù". Mais le moment le plus intense a été celui de la lecture d'un texte par l'une des membres du collectif qui s'adressait à la victime d'un futur féminicide et pointait l'absence de volonté politique pour lutter contre ces crimes. Pour rappeler qu'un féminicide a lieu tous les 3 jours en France, les Rosies sont tombées à terre au fur et à mesure que Véronique scandait le prénom de quelques-unes de ces victimes.
L'association "Les Simone veillent" est intervenue également pour rappeler que des féminicides ont lieu aussi à Béziers. Le secrétaire de la Cgt qui parlait au nom de l'intersyndicale Cgt, Fsu, Solidaires, Unsa a évoqué de son côté les noms d'hommes politiques impliqués dans des affaires d'abus sexuels. La matinée s'est terminée en chansons féministes et antiréactionnaires avec le groupe Sophie les bas bleus et l'orchestre de la Tible, dont une très belle interprétation d'"Une sorcière comme les autres", d'Anne Sylvestre (1975) : "Vous m'avez aimée servante; M'avez voulue ignorante; Forte vous me combattiez; Faible vous me méprisiez...".
Reportage sur Radio Pays d'Hérault dans le Zoom Info du 28 Novembre avec interview des "Rosies" dans la première version de 8h15 et des 'Simone veillent" dans la deuxième édition de 9h, à écouter ICI