Au début du mois de novembre, le conseil municipal de la ville de Béziers a examiné le rapport d'orientations budgétaires, préalable au vote du budget 2023 qui interviendra au cours de la séance du 5 décembre.

 Ce rapport contient, entre autres :

  • un aveu (l'endettement de la ville atteint un montant record)
  • et un masque (une pression fiscale sans cesse accrue)

 Ces deux indicateurs sont révélateurs d'une fin de règne pour Robert Ménard.

L'aveu d'un endettement jamais égalé

 Le rapport sur les orientations budgétaires de la ville pour 2023 constate que l'endettement de la ville atteindra 118 600 000 euros à la fin de l'année 2022.

 L'encours de la dette (total des dettes en capital que la commune doit rembourser aux organismes prêteurs) de la ville de Béziers suit une courbe très fortement ascendante et place les finances de la ville en situation de surendettement.

 Depuis 2020, l'évolution de la dette suit une trajectoire inquiétante :

 

 La dette de la ville croît de manière non maîtrisée et engage pour de nombreuses années les équilibres financiers de la ville.

 Avec 118 600 000 euros de dettes cumulées en 2022, le niveau de l'endettement de la ville est plus élevé de 5 millions d'euros que l'encours, pourtant record, de son prédécesseur qui, lors de la dernière année de son mandat, devait reconnaître un endettement de 113 632 000 euros.

 Record largement battu par Ménard !

 Une pression fiscale masquée

 Le rapport sur les orientations budgétaires affiche la volonté de maintenir en 2023 les taux d'imposition votés en 2022.

 Mais la revalorisation des valeurs locatives cadastrales (base des impositions) entraîne mécaniquement une très forte hausse des impôts locaux.

 En effet, la formule de revalorisation des valeurs locatives cadastrales fait intervenir l'inflation : à taux inchangés, la cotisation de taxe foncière sur les propriétés bâties connaîtra une hausse de 4.7% !

Illustration : évolution d'une taxe foncière acquittée par un contribuable biterrois (maison 150 m2) :

 

Alors que la progression des dépenses de fonctionnement de la commune est estimée à seulement + 2,67 % (par rapport au cumul des inscriptions 2022), la cotisation de taxe foncière sur les propriétés bâties augmenterait au moins de 4.7 % !

 Seule une baisse des taux permettrait d'ajuster la hausse de taxe foncière à la seule progression des dépenses de la commune.

 La fin d'un règne…

 Endettement record, pression fiscale accrue…les finances de la ville semblent être à la dérive, évoluant au gré des caprices d'un maire qui dirige sans partage, des finances sans pilotage, qui deviennent incontrôlables.

 Tous ces errements signent la fin de règne pour un maire qui aura voulu jouer les apprentis sorciers et faire de la ville de Béziers un laboratoire pour expérimenter les idées de l'extrême droite.

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