Le 27 mai 2024 marquait les 81 ans de la création du Conseil national de la résistance par Jean Moulin. À Béziers, dans sa ville natale, il a été honoré un Conseil international de la résistance qui n’existe pas.

Après l’affiche de la féria il y a une quinzaine de jours ( voir article sur ce site la semaine dernière ), la mémoire de Jean Moulin vient d’être une nouvelle fois utilisée par le maire de Béziers.

Cette fois-ci, c’est la date anniversaire de la création du Conseil national de la résistance qui a été transformée en date anniversaire de la création d’un conseil international de la résistance qui n’existe pas.

Jean Moulin combattait le nazisme, on ne peut pas lui faire endosser des combats qu’il ne connaissait pas et qui n’existait pas.

Quand il est mort, livré par les collaborateurs de la milice Pétainiste pour être torturé par les nazis. L’État d’Israël et le Hamas n’existaient pas.

Comment oser dès lors lui faire épouser une cause qu’il ne connaissait pas ?

Cette usurpation mémorielle se sert d’un jeune israélien ( Aner Shapira ) mort à cause d’une barbarie qui a consisté à attaquer un concert de musique pacifique.

Cette attaque est à dénoncer en tant que telle, la mémoire de Jean Moulin ne peut pas y être associée.

Cette mémoire ne peut pas être intégrée dans une journée anniversaire de la résistance internationale qui n’existe que dans le projet politique du maire de Béziers.

Ce projet politique c’est la défense de l’Occident chrétien et de l’État d’Israël contre l’envahisseur musulman.

Dire lors de la cérémonie publique biterroise : « En 2024, la flamme de Jean Moulin brûle encore dans l’âme de ces Israéliens qui ont choisi de se sacrifier pour que d’autres vivent. ». C’est un détournement mémoriel.

Rien ne permet de dire que, Jean Moulin, s’il était vivant soutiendrait cette cause qui est surtout celle du maire de Béziers.

Respecter la mémoire de Jean Moulin, c’est circonscrire son combat à ce qu’il a réellement été : un combat contre le nazisme.

Dans cette même cérémonie du 27 mai à Béziers, le maire a appelé à bâtir : « Une digue contre les salauds, de la vieille extrême droite écœurante à la gauche islamisée qui n’a plus honte de rien. »

Pour Ménard, la vieille extrême droite écœurante c’est : « Les pitoyables nazis de l’AFD ». Il oublie simplement de dire que le RN grâce à qui il a été élu à Béziers, siège avec ces nazis au parlement européen.

La gauche islamisée pour ceux qui n’avaient pas compris c’est : « Les amis de Jean-Luc Mélenchon ».

Il va falloir dire avec force au maire de Béziers, qu’il laisse la mémoire de Jean Moulin là où elle doit être : la lutte contre le nazisme.

Cette récupération politique outrancière vise à positionner Ménard sur un nouveau segment politique que l’on pourrait qualifier de : conservateur national-traditionaliste.

Ce choix personnel, doublé d’un appétit électoral gargantuesque ne doit pas utiliser un combat qui n’est pas le sien.

Il est grand temps de dénoncer avec véhémence cette usurpation mémorielle car en 15 jours le maire de Béziers a assaisonné la mémoire de Jean Moulin à la sauce « aficionado » et « pro Israël ».

 

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