Il est plus facile de parler de la guerre que de la faire. C’est le cas en Ukraine, mais c’est aussi valable à Béziers.

Dans le quartier de la Devèze, après les opérations « place nette », les trafics de drogue se sont déplacés à l’intérieur d’un service public : le centre social « Mas des rencontres ».

Les opérations policières menées à grand renfort médiatique pour « éradiquer » le trafic de drogue dans le quartier de la Devèze à Béziers ont entraîné ce qu’en langage militaire on appelle « un dommage collatéral ».

Fermé depuis fin février 2024 au public, le centre social doit timidement redémarrer ses activités sans pour le moment réutiliser ses locaux.

Vendredi 15 mars 2024 après 15 jours de fermeture totale, un protocole de reprise est trouvé entre l’association gestionnaire du centre social « ADAGES » et l’ensemble des salariés du centre social qui ont fait valoir un droit de retrait pour des questions de sécurité.

Lundi 18 mars 2024, le directeur général de « l’ADAGES » s’est exprimé dans la presse. Il a indiqué que le centre social n’accueillerait pas de public avant la fin des vacances de Pâques soit 5 semaines supplémentaires.

Une rencontre est programmée lundi 25 mars 2024 à la sous-préfecture de Béziers entre l’association, la police, la mairie, l’agglomération et la CAF, pour définir collectivement les conditions de reprise des activités sociales.

Pour les 7 salariés de cette structure les conditions de sécurité empêchent de travailler normalement.

15 incidents indésirables et graves ont été constatés et signalés entre octobre 2023 et fin février 2024.

Les « dealers » chassés de la rue par les opérations « place nette » auraient tenté d’utiliser les locaux du centre social comme lieu d’échange entre vendeur et consommateur.

Le Mas des rencontres est ouvert depuis 2018, il remplace le centre « Arc en ciel » fermé autoritairement par Robert Ménard en 2016.

En deux mandatures, soit directement, soit indirectement, le maire de Béziers aura donc contribué à fermer deux centres sociaux dans un même quartier. Quartier qui plus est défavorisé.

Ce triste record confirme si besoin était le peu d’importance du social pour une municipalité d’extrême droite.