L’actualité « hebdromadaire » biterroise, en long, en large et en travers du jeudi 5 décembre 2024. (Numéro spécial : Stop A69 et grands projets inutiles locaux)
- Déroute des routes (1) : selon le collectif national : « La déroute des routes », à l’instar de l’A69 dans le Tarn, il y a 91 grands projets routiers ou autoroutiers inutiles en France.
- Déroute des routes (2) : selon le même collectif, un moratoire pour 55 de ces projets représenterait une économie de 18 milliards d’euros.
- Déroute des routes (3) : le collectif « SOS Oulala » mobilise contre le contournement nord de Montpellier : « Le Lien », qui est attaqué en justice et se retrouve dans la même situation juridique (très précaire) que l’A69.
- Déroute des routes (4) : plusieurs projets concernés par le moratoire demandé par « La déroute des routes » sont localisés dans l’ex Languedoc-Roussillon (Le Lien, le contournement ouest de Montpellier et de Nîmes, les contournements de Marquixanes et Céret dans les Pyrénées-Orientales).
- Déroute des routes (5) : Le contournement de Céret a été retoqué par le préfet des Pyrénées-Orientales, car : « Il n’apporte pas de plus-value justifiant le caractère majeur de l’infrastructure. ». Dans les P.O le préfet dit la même chose que les opposants à l’A69 dans le Tarn.
- Déroute des routes (6) : le contournement ouest de Montpellier (COM) c’est 6 km aménagés en 2x2 voies de l’A9 à l’A750. Six kilomètres pour le tout voiture au moment ou l’agglomération de Montpellier est classée en zone à faibles émissions (ZFE) pour réduire la pollution atmosphérique : bonjour la contradiction !
- Déroute des routes (7) : le COM fait face à 3 recours déposés par l’association « AutreCom ». Un de ces recours est lié à l’augmentation du péage de l’A9 par VINCI pour financer les 300 millions d’euros du chantier, ce qui est strictement interdit.
- Déroute des routes (8) : l’association « Caveirac-Vaunage » est opposée au contournement ouest de Nîmes. Le coût du chantier est de 280 millions d’euros pour 15 % du trafic de l’agglomération.
- Déroute des routes (9) : le vice-président PS du département de l’Hérault « Delga compatible » qui est aussi maire de Cazouls-lès-Béziers, Philippe Vidal, veut « sanctionner l’abus de procédures des opposants » contre les projets routiers dans son département.
- Déroute des routes (10) : le contournement est de Béziers (CEB) a vu le trafic automobile passer de 17 000 à 50 000 véhicules par jour depuis qu’il est réalisé.
- Déroute des routes (11) : trois fois plus de véhicules par jour sur le CEB, c’est plus de pollution et pas d’alternatives. C’est aussi la preuve par l’absurde que la création de l’infrastructure génère l’augmentation de la circulation.
- LGV non merci (1) : la phase 1 de la ligne nouvelle Montpellier / Perpignan (LNMP) prévoit la création, à l’horizon 2034, d’une nouvelle ligne à grande vitesse pour les voyageurs et marchandises entre Montpellier et Béziers.
- LGV non merci (2) : déclarée d’intérêt public en février 2023, la phase 1 de la LNMP doit créer 53 km de ligne TGV en site propre. Ce sera forcément au prix d’expropriations sur le littoral.
- LGV non merci (3) : la phase 1 de la LNMP c’est en plus la création de 3 raccordements ferroviaires et la construction de nombreux ouvrages dont le viaduc de Poussan.
- LGV non merci (4) : le viaduc de Poussan sera haut de 28 mètres et long de 1400 mètres. Son tracé impacte la commune et la source d’Issanka qui alimente Sète en eau potable.
- LGV non merci (5) : cerise sur le gâteau de la gabegie, la construction de la LNMP signifierait moins d’arrêts de trains dans la gare actuelle de Sète. Avec la nouvelle ligne, les vaches et les habitants regarderont passer les TGV.
- LGV non merci (6) : l’association « Alerte LGV Thau » (ALT) s’oppose à la LNMP, elle a prouvé le gigantisme du viaduc de Poussan et sa douloureuse intégration dans la commune de Poussan. Elle est rejointe par plusieurs élus du bassin de Thau.
- LGV non merci (7) : Il y aura moins de TGV à Sète, mais l’agglomération doit participer pour 10 millions d’euros à la construction de la LNMP. En clair, ça s’appelle une arnaque.
- LGV non merci (8) : la phase 2 de la LNMP doit être achevée en 2040 et relier Béziers à Perpignan. Il est envisagé qu’elle passe en souterrain dans les Corbières. Nous y reviendrons dans un nouveau dossier.
- En conclusion : l’enjeu de ces grands projets inutiles locaux est simple : transformer l’ex-région Languedoc-Roussillon en lieu de passage : lieu de passage pour le traffic marchandise routier et autoroutier européen, lieu de passage ferroviaire entre mégapoles. Il n’y a que Robert Ménard pour croire que Béziers a quelque chose à gagner dans ce concert capitaliste européen et mondial. De leur côté, les « Delga compatibles » du département de l’Hérault espèrent ramasser des miettes, comme toujours. C’est pourquoi le résultat du délibéré de l’A69 est lourd de conséquences pour tous ces grands projets inutiles locaux.
Ces commentaires sont issus d’une lecture libre et partisane de la presse locale, prochain rendez-vous jeudi 12 décembre 2024.