On peut se féliciter des résultats du NFP au niveau national, du recul de la vague brune. Dans le Biterrois, l’Hérault et plus largement dans l’ex-Languedoc-Roussillon, c’est l’inverse la vague brune progresse.

L’état des lieux est alarmant dans le Biterrois, l’Hérault et l’ex-Languedoc-Roussillon. Partout le RN domine :

  • 4 circonscriptions sur 4 dans les Pyrénées-Orientales,
  • 3 circonscriptions sur 3 dans l’Aude,
  • 5 circonscriptions sur 9 dans l’Hérault,
  • 6 circonscriptions sur 6 dans le Gard.

Dans l’Hérault, seules les circonscriptions montpelliéraines résistent. Elles ont d’ailleurs envoyé 4 député.es NFP à l’Assemblée nationale.

Dans l’ex-Languedoc-Roussillon, le RN rafle 18 sièges sur 22.

Dans le biterrois, soit l’Ouest héraultais la sentence est sévère 4 circonscriptions sur 4 pour le RN.

Partout le rapport de force s’est dégradé, nous vous proposons un comparatif sur ces 4 circonscriptions.

Dans la quatrième, le RN avait obtenu 35 216 suffrages au premier tour il en obtient 40 186 au second.

Dans la cinquième, le RN avait obtenu 32 781 suffrages au premier tour il en obtient 36 171 au second

Dans la sixième, le RN avait obtenu 25 605 suffrages au premier tour il en obtient 29 288 au second.

Si on compare avec les résultats du NFP sur les mêmes circonscriptions, nous obtenons :

  • Une progression dans la quatrième, 28 171 suffrages au premier et 39 408 au second,
  • Une progression dans la cinquième, 21 640 suffrages au premier et 29 172 au second,
  • Une progression dans la sixième, 13 095 suffrages au premier et 14 592 au second.

Partout le NFP progresse mais le différentiel avec le RN est lié à l’ancrage du vote RN depuis plusieurs élections. La permanence du programme et des candidats entraîne avec le temps un vote d’adhésion et de consolidation.

Pour combattre cet ancrage, le NFP sait ce qu’il a à faire : garantir l’unité et le programme.

On ne peut pas dire que jusqu’à présent cette logique ait habité les responsables du NFP. Les déchirures autour de la NUPES en sont le dernier exemple.

Ce qui a changé lors de ces élections législatives c’est l’irruption et la mobilisation de la gauche citoyenne et associative. C’est elle qui a impulsé l’élan, c’est elle qui exige justement que le programme soit respecté.

Obliger les Delga, Mesquida, Hollande, Glucksmann, à respecter leurs engagements va devenir le match de l’heure.

Nous n’avons pas le choix si nous n’arrivons pas à ancrer la gauche et son programme dans le paysage politique, nous perdrons et le RN gagnera.

De ce point de vue la situation dans l’ex Languedoc-Roussillon, L’Hérault et le Biterrois montre l’exemple. Pour refaire son retard vis-à-vis du RN, la gauche doit prouver dans la durée qu’elle peut être un outil de construction d’une nouvelle majorité absolue.

Nous avons un an incompressible devant nous, des élections en 2026 et 2027, et un moratoire à faire appliquer pour l’A69 entre Toulouse et Castres.