À Béziers comme ailleurs, c’est un match « Front contre Front » qui s’annonce. Tout au long de cette campagne électorale, chaque semaine, nous vous proposons de suivre l’évolution de la dynamique générée par le nouveau « Front Populaire » sur la ville et dans le biterrois.

Les 1500 personnes qui ont défilé samedi 15 juin dans les rues de la ville ne se sont pas trompées. Pour elles comme pour d’autres, le nouveau « Front Populaire » élaboré par le haut, est une « bénédiction ».

À gauche localement, l’histoire est parsemée de divisions. Les dernières municipales (après une mandature ravageuse de Ménard) ont réussi le tour de force de proposer 3 listes de gauche aux électeurs.

Trois listes de gauche qui se sont partagé des miettes.

L’annonce de la création du nouveau « Front Populaire » a été l’équivalent d’un coup de tonnerre sur une ville où tout le monde cultive son pré carré.

Comme dans beaucoup d’autres villes marquées au fer rouge de la division il fallait cette annonce centrale pour créer les conditions de l’union.

Maintenant que cette étape est brillamment franchie il reste à la société civile trop souvent spectatrice à s’engager dans ce combat « Front contre Front ».

Il y a de quoi faire !

En vivant dans une ville laboratoire de l’extrême droite depuis dix ans, les Biterrois sont aux premières loges pour décrire et dénoncer ce que serait le pays avec un gouvernement RN.

Au niveau sécuritaire avec :

  • Une police municipale qui ressemble à une garde prétorienne,
  • Une police nationale qui exfiltre des manifestants pour les juger sans le moindre problème,
  • Un décès à la suite d’une arrestation (Mohamed Gabsi),
  • La construction d’un Centre de Rétention administrative.

Au niveau culturel avec :

  • Une Médiathèque vidée de ses objectifs initiaux,
  • Des animations estivales partisanes,
  • Des musées fermés,
  • Des festivals déprogrammés,
  • Des animations passéistes.

Au niveau religieux avec :

  • La mise en place d’une religion municipale d’État, la volonté de rendre caduque la loi de 1905 séparant l'église de l'État,
  • La dénonciation et la mise au ban systématique de la religion musulmane,
  • Des messes dans les arènes et à la moindre occasion des processions et des cérémonies religieuses.

Au niveau administratif :

  • Le refus de célébrer des mariages,
  • La non-commémoration de la paix en Algérie,
  • La commémoration d’évènements étrangers à l’histoire de la république : factieux de l’OAS honorés au cimetière vieux).

Au niveau médiatique :

  • Une mise en scène permanente d’une croisade idéologique,
  • Des campagnes d’affichage municipal hebdomadaires,
  • Des interventions permanentes sur les plateaux de télévision.

Au niveau économique avec :

  • Des délégations de service public au secteur privé de façon permanente,
  • Des remises en cause des avantages des fonctionnaires,
  • Une volonté affichée de tout privatiser.

Au niveau urbain avec :

  • Une volonté de gentrification et d’éradication des commerces « étrangers »,
  • Tout pour le centre-ville et rien pour les quartiers périphériques.

Il est évident qu’une victoire du nouveau « Front Populaire » signifierait une défaite de ces expérimentations biterroises.

Maintenant que le nouveau « Front Populaire » est créé, il reste à le faire vivre à le fortifier.

À Béziers comme ailleurs, c’est la tâche de l’heure !

(Tout au long de cette campagne électorale, je vous propose de suivre la dynamique du « Front Populaire » sur Béziers. La semaine prochaine nous reviendrons sur toutes les initiatives prises dans le cadre de ce regroupement)